Piveteau inaugure Chantegrains, un outil de travail du grain « unique en France »

Créée il y a une dizaine d’années, la société de travail du grain Chantegrains est désormais sous pavillon Piveteau, depuis que ses fondateurs, deux agriculteurs, ont fait le choix de céder leurs parts, d’abord reprises par le négoce charentais, qui s’est récemment adossé également à deux coopératives locales. Il est désormais situé au siège d’une filiale de Piveteau, Demograins, à Lupsault, et a fait l’objet d’une visite et d’une inauguration lundi 30 mai, auxquelles 220 personnes ont répondu présent.

Une association hétéroclite

Le pacte d’associés réunit donc aujourd’hui le groupe Piveteau (actionnaire à 54 %), la coopérative de Mansle et la coopérative Entente agricole de la plaine de Saintonge au plateau mellois (38 % pour les deux), Xavier Mousset, directeur financier du groupe Piveteau, Denis Mouilleau, ex-directeur de Demograins, et Jean-Marc Flagey, directeur de Chantegrains. Ces deux derniers étant dans l’aventure depuis le début.

L’investissement pour développer l’outil, au-delà de l’atelier de concassage d’origine, initialement prévu à 2,5 M€ (dont 40 % financés par le plan de relance), est finalement monté à 3 M€, en raison du Covid et de la flambée des coûts des matériaux.

Du concassage à la mise sous vide

La nouvelle unité, qui sera mise en fonctionnement début juillet, proposera des opérations, pour tous types de graines, de concassage, décorticage, calibrage, nettoyage, triage (dont triage optique), conditionnement (vrac, big bag et sac) et mise sous vide en big bags. Deux opérateurs ont été recrutés pour l’occasion, et deux ou trois emplois supplémentaires sont prévus à moyen terme.

Uniquement des prestations

« Chantegrains est l’unique outil en France à pouvoir offrir l’ensemble de ces opérations », se réjouit Patricia Ranouil, ex-directrice du Naca, et désormais référente qualité réglementation chez Piveteau (à mi-temps).

Christian Piveteau, président du groupe Piveteau, présente Chantegrains comme un « facilitateur de mise en marché ». « Chantegrains n’achète ni ne vend de marchandises, mais propose des prestations de travail du grain à la carte en conventionnel et en bio », ajoute-t-il, que ce soit pour les entreprises actionnaires ou pour des partenaires régionaux, nationaux, voire européens. Les audits pour obtenir les certifications CSA-GTP et bio auront lieu vendredi 2 juin.