Login

Acquérir des références

L’agriculture de conservation des sols est un type d’agriculture relativement nouveau où le manque de références est une réelle problématique.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

«Nous avons des besoins énormes en expérimentation, tel est le constat de l’Apad. C’est à notre travail associatif de faire comprendre qu’il y a un réel besoin. » Si les itinéraires techniques en agriculture de conservation des sols sont désormais bien ancrés et qu’il y a des grands principes de base à suivre, il reste à comprendre comment cela fonctionne réellement. Études des couverts, sélection variétale des cultures et des couverts, gestion de l’enherbement, alternative au glyphosate… De gros chantiers restent à mettre en place pour faire davantage progresser les agriculteurs.

Les distributeurs se lancent peu à peu dans l’expérimentation : Vivescia (lire p. 29), précurseur en la matière, Groupe Soufflet (lire ci-contre), Agora (p. 26) ou encore Noriap, depuis quelques années.

Unir les forces d’expérimentation et favoriser les échanges

« Avec les gros acteurs économiques qui arrivent sur le terrain, cela va permettre d’aller beaucoup plus vite pour acquérir des connaissances », explique Paul Robert, de la société de conseil agronomique Novalis Terra (lire p. 36). Dans tous les cas, l’ACS est avant tout basée sur l’expérience et l’échange entre les acteurs du terrain.

« C’est une forme d’agriculture qui a été développée par les agriculteurs eux-mêmes et qui continuera de l’être, analyse Stéphane Cordeau, de l’Inra de Dijon. Nous ne sommes plus dans une approche descendante où la recherche est moteur du développement, mais plutôt dans une approche transversale où agriculteurs, conseillers techniques et recherche travaillent en collaboration. La recherche est là pour comprendre ce qui se passe dans les systèmes que mettent en place les agriculteurs. »

Pour être pertinente, l’expérimentation ne doit pas être hors système. Les agriculteurs veulent des essais conduits en agriculture de conservation des sols. Si cela apparaît comme une évidence, en pratique, c’est bien plus complexe.

Éviter le hors-système et tenir compte de chaque terroir

« Une transition de quelques années est nécessaire pour passer à un système en agriculture de conservation des sols, il faut donc trouver des parcelles où les sols conduits sont depuis un certain temps en ACS pour avoir des résultats dans un système cohérent », explique Cédric Bellec, technicien culture au service agronomie, conseils et innovation de Soufflet Agriculture (lire ci-contre). La question d’un matériel d’expérimentation adapté se pose également.

Si les plateformes se mettent en place un peu partout, « centraliser les résultats d’essais n’est pas forcément ce qui est demandé par les agriculteurs, nuance Paul Robert. L’ACS est dépendante de chaque terroir, de chaque contexte pédoclimatique. Sans travail du sol, ce sont les caractéristiques de chaque terroir qui s’expriment. »

Sommaire

Un travail de fond

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement