Pasquier Vgt’al mise sur le toastage

Consistant à réaliser une cuisson rapide à forte température (autour de 280 °C), le toastage améliore la conservation des graines, la digestibilité et l’autonomie protéique des élevages. À la fois négociant et fabricant d’aliments (près de 40 000 t), Pasquier Vgt’al y croit dur comme fer et a investi 400 000 € dans un toaster sur son site de Secondigny. Il traite actuellement 6 000 t de graines protéagineuses (1/3 en bio), dont 80 % de soja, principalement originaire du Sud-Ouest, et 20 % de lupin et féverole, qui sont revendues soit juste toastées, soit sous forme d’aliments aux éleveurs, à des négoces, des fab… « Cela nous a ouvert des portes vers les élevages de monogastriques en circuits courts, nous qui ne faisions que du mash pour les ruminants, relate le dirigeant, Christophe Pasquier. Et puis au travers du toastage, nous faisons du conseil en formulation auprès des éleveurs, notamment via un partenariat avec Secopalm, une filiale d’Idena. » Pasquier Vgt’al a aussi injecté 150 000 € dans une installation de broyage pour produire de la farine de graines toastées, qui intéresse les acteurs de la santé et de la diététique animale.

L’an dernier, le négociant a récidivé en faisant l’acquisition d’un toaster mobile, via le rachat de la société bretonne Protéa Thermic, pour permettre l’autoconsommation des graines (protéagineux, méteil, soja) produites sur les exploitations (environ 2 000 t l’an dernier). Lorsque l’appareil ne navigue pas de ferme en ferme, il stationne au siège de Pasquier Vgt’al, en complément du toaster fixe. Face à une demande croissante, le négoce est désormais en réflexion pour développer une installation fixe plus conséquente et a mandaté un cabinet spécialisé afin d’étudier un éventuel soutien de la part du plan protéines.