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La nouvelle vague de dirigeants Impulser dialogues et idées

« Le “patron” se doit d’avoir une connaissance économique, technique, sociale et RH, et également une approche innovatrice », souligne Vincent Bertholier, DG de Val’Limagne.coop.

Depuis deux ans, Vincent Bertholier, 41 ans, insuffle son envie d’avancer à Val’Limagne.coop.

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Après trois mois de tuilage, Vincent Bertholier prend début 2020 la direction de Val’Limagne.coop, dans l’Allier, dont il est originaire, ainsi que d’autres mandats dans le cadre de l’union Ucal. « Dans l’offre du poste, j’avais bien perçu la volonté du conseil d’administration d’aller de l’avant. » Une volonté que le dirigeant de 41 ans partage, appréciant les défis qu’il aime d’ailleurs relever à vélo ou en trail de longues distances.

Pour trouver ses marques, il prête une attention particulière à l’organisation en place. « Pour réussir dans une coopérative où l’on va être le patron, on va avoir à travailler en étroite collaboration avec le président et en adéquation avec le conseil d’administration. Et il faut donner confiance à ses collaborateurs qui sont présents pour la plupart depuis des années, et respecter alors l’historique, puisque nous ne sommes pas là pour tout révolutionner. C’est essentiel car les adhérents doivent ressentir la force d’une équipe. »

Responsabiliser chacun

À travers la réorganisation d’avril dernier, après des départs en retraite, et le remodelage du comité de pilotage qui a succédé au comop, le collaboratif est d’ailleurs privilégié pour pousser chacun à prendre ses responsabilités et à être force de proposition afin de remonter des idées innovantes auprès du conseil d’administration. L’organisation a été complétée par la création de commissions thématiques (énergie, service au territoire…) conduites par un binôme administrateur-membre du comité de pilotage. « Mon objectif est de faire avancer notre service coopératif sur le territoire ; ça passe également par notre union Ucal qui est d’ailleurs en train de monter une usine de trituration qui va participer à la relocalisation des produits. »

Si les débuts de sa fonction l’ont mis à l’épreuve très rapidement avec la crise du Covid, l’héritage de deux années de sécheresse, la fermeture de la sucrerie de Bourdon et la législation EGalim, Vincent Bertholier en tire toute leur quintessence : « Nous avons su relever le défi face à la crise sanitaire grâce à du dialogue et appris à nous connaître. Ce qui nous rend plus efficaces pour fixer de nouvelles orientations permettant de réattribuer de la valeur aux adhérents. »

Se former pour aller plus loin

Son passé dans la banque lui confère l’avantage de mieux appréhender ce qui se passe au niveau des trésoreries et de pouvoir anticiper alors l’impact de tout changement. « Avec ma nomination, le conseil d’administration a bien pris conscience que l’agriculture est à un carrefour et qu’il est nécessaire d’ouvrir le champ sur ce qui est attendu demain par les adhérents et la société. » À travers sa fonction, Vincent Bertholier souhaite apporter son impulsion pour susciter des échanges et faire émerger des idées. Et pour aller plus loin, il envisage d’effectuer dans quelque temps un bilan de ses compétences à améliorer afin d’adapter en conséquence un schéma de formation.

Hélène Laurandel

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