Plan de relance : les coopératives d’Auvergne-Rhône-Alpes investissent 45 M€

« Le plan de relance lancé par l’État après la crise Covid a constitué une vraie opportunité pour financer les projets et les investissements portés par les coopératives. La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes s’est organisée, en lien avec la Draaf, pour assurer le suivi de la mise en place des mesures du plan France Relance accessibles aux coopératives et faciliter leurs démarches pour obtenir des financements. Nous avons suivi plus particulièrement les mesures « Plan abattoirs », « Plan protéines », « Structuration de filières » et « Bon diagnostic carbone » », a expliqué Jean de Balathier, directeur de La Coopération agricole ARA, lors du point presse organisé le 25 novembre, à Lyon. Cette fédération régionale concerne aujourd’hui 40 000 exploitations agricoles et 17 000 salariés pour un CA de 8 milliards d’euros.

« Un accélérateur de projets »

Des bilans carbone grandes cultures ont retenu de fait l’attention du groupe Oxyane, à Pusignan (Rhône), qui a formé douze techniciens pour assurer un travail de fond sur le sujet, comme l’a précisé Damien Ferrand, responsable agronomie et R&D. Feder élevage (Allier) s’est également engagé dans ce projet. « L’amélioration du bilan environnemental est souvent corrélée à des gains économiques pour les éleveurs », soulignait quant à elle Camille Sonet, référente bilan carbone du groupe.

Le plan de modernisation des abattoirs implique Sicaba qui investit 4,2 M€ sur son site de Vichy, avec l’objectif d’assurer la pérennité des filières de qualité régionales, d'améliorer le bien-être animal, de réduire la pénibilité du travail des salariés… Pour Covial, à Aurillac (Cantal), le plan de relance est vécu comme « un accélérateur de projet » inscrit dans les axes stratégiques, dont celui de se positionner sur la production des gammes de produits piécés sous formats individuels  afin de répondre aux nouvelles attentes du marché.  

Trois outils de trituration

Le plan de structuration des filières protéines végétales s’oriente quant à lui vers une approche filière, avec le financement de trois outils de trituration pour les coopératives Ucal (Allier), Nutralp (Ain) et Oxyane (Rhône). Le projet représente un potentiel total de 70 000 t de graines oléoprotéagineuses locales (colza, tournesol et soja), soit environ 45 000 t de tourteaux et 25 Ml d’huile. Le montant total des investissements atteint 23 M€ avec plus de 5 M€ d’aides.