L’attrait du terrain

«J’ai toujours eu besoin d’aller sur le terrain », confie Maëlle Harlozynski, fille d’exploitant agricole dans la Somme. Elle a ainsi réalisé son stage de DUT génie biologique (option agronomie) au centre expérimental de Syngenta à Cagny (Somme). « J’ai beaucoup appris sur la reconnaissance des maladies des céréales, la préparation des bouillies… » Lorsqu’elle intègre ensuite l’école d’ingénieurs UniLasalle à Beauvais, elle demande à faire son cursus en alternance car elle « souhaitait avoir quelque chose de professionnel rapidement ». Maëlle cherche d’abord dans le secteur des semences, mais est finalement prise chez Agora, sur le site de Noyon, dans l’Oise. Elle s’y rend par périodes d’un mois et travaille avec différents TC. Très formateur.

Début 2023, tandis qu’elle prépare son mémoire de cinquième année, la coopérative lui propose d’aller sur le site de Songeons pour reprendre une partie du portefeuille de Laurent Gatine, son responsable, appelé à d’autres fonctions. Elle obtient en prime une promesse d’embauche en CDI à partir de septembre 2023. Aujourd’hui, Maëlle suit en toute autonomie entre 60 et 70 adhérents, dont 70 % sont des éleveurs. « J’ai été bien accueillie et accompagnée, raconte la jeune TC. Au début, c’est un peu impressionnant car les agriculteurs comptent sur nous. Mais ce poste me plaît beaucoup : je me suis endurcie au fil du temps, je prends davantage de recul et je m’organise mieux. » Vente d’intrants, de services, achats de céréales, commandes, tours de plaine, mise en place d’essais… : les activités de Maëlle sont diversifiées et demandent de la polyvalence. Ce qu’elle apprécie ? Travailler en équipe (elle est la seule femme sur les 4 pleins-temps au silo de Songeons), gérer son emploi du temps, se déplacer sur le terrain, se challenger au niveau commercial, et bien sûr le relationnel avec les producteurs. « Je suis très disponible même si j’ai posé des limites dès le début pour couper pendant le week-end, sauf en période de moissons bien sûr. C’est important d’avoir une vie personnelle à côté, même s’il est difficile de décrocher du téléphone ! »

Depuis janvier 2024, Maëlle s’est aussi portée volontaire pour participer au groupe de travail RSE de la coopérative. « Le sujet m’intéresse, j’aime m’ouvrir à d’autres choses. Et c’est important de montrer ce que peut apporter le terrain dans la RSE. » À l’avenir, elle souhaiterait évoluer vers un poste avec davantage de management.

Le poste de Maëlle demandant un très fort investissement de par les problématiques à gérer, elle se détend en lisant beaucoup et en pratiquant différents sports : course, natation, vélo. Elle s’est inscrite dans un club de running et a quelques trails et compétitions de courses à pied à son compteur. Elle s’est même lancé un plus gros défi : participer à un triathlon en 2026 ! Un autre moyen de se challenger.