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La CAMN poursuit sa croissance

De gauche à droite, Hervé Valette, directeur général, Guy Lamisse, ancien président, Charles Vinet, nouveau président, et Claude Bizieux, directeur appro des territoires. © M. COISNE

La coopérative d’approvisionnement des maraîchers nantais, qui a changé de président, a fait part le 12 juin d’une croissance continue. Fin 2018, elle a dû gérer la crise du métam-sodium. Quant à la séparation, le choix est fait, sans inquiétude.

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Le 12 juin, sur sa plate-forme d’essais vigne du Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique), la CAMN, coopérative d’approvisionnement des maraîchers nantais, avait organisé un évènement à l’occasion de son changement de président. Guy Lamisse, présent depuis sept ans, passe le flambeau à Charles Vinet. L’occasion de faire le point sur les résultats de la coopérative.

La CAMN se porte bien : après une hausse de 18 % de son chiffre d’affaires à périmètre constant en 2017, elle affiche une légère croissance (+ 0,8 %) à 24 M€ sur l’exercice du 1er novembre 2017 au 31 octobre 2018. « Nous confirmons la croissance de 2017, avec une progression sur tous les métiers et toutes les familles de produits », se félicite Hervé Valette, directeur général. Le maraîchage pèse 70 % du CA. Côté produits, amendements, engrais et supports de culture représentent 8,7 M€, et les produits de protection des plantes 6,9 M€.

Tous les volumes de métam-sodium repris

Fin 2018 aura marqué la fin brutale, sans les délais habituels de distribution ou d’utilisation, du métam-sodium, produit de désinfection des sols très utilisé par les maraîchers, notamment pour la mâche. La CAMN était en première ligne.

« C’est arrivé du jour au lendemain, et il y avait des volumes conséquents chez les adhérents, relate Hervé Valette. Nous avons monté une cellule de crise, et après des discussions avec nos fournisseurs, ils ont accepté de reprendre la totalité des volumes. » Restait la RPD, redevance pour pollutions diffuses : la CAMN l’a remboursée à ses adhérents, et attend cet été d’être à son tour remboursée.

100 % des CEPP obtenus

La coopérative a d’ores et déjà tous ses CEPP (certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques), soit 10 000. Deux raisons à cela pour Hervé Valette : « En cultures spécialisées, il y a davantage de fiches actions, et nous travaillons ces produits depuis 1995 ».

Entre conseil et vente, le choix du produit

Le directeur n’est pas inquiet sur la séparation conseil et vente à venir pour les produits phytos. « Nous la vivons déjà en arboriculture et maraîchage, cela ne va rien changer pour nous. En viticulture, c’est différent, on est concernés, mais on trouvera une solution. On a choisi, on gardera la vente. »

Seul bémol pour la coopérative : une logistique de plus en plus compliquée, entre un périphérique nantais saturé et des difficultés de recrutement. « Avant, le sujet se gérait facilement, maintenant, cela devient complexe », observe Hervé Valette.

Marion Coisne

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