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Le baromètre ADquation Sécheresse : 56 % des agriculteurs prêts à modifier leurs pratiques

Pour faire face aux épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, 56 % des agriculteurs interrogés dans le cadre de notre baromètre ADquation-Agrodistribution songent à faire évoluer leurs pratiques culturales. Le point avec la Coopaca sur la situation dans l’Allier, durement touché cette année.

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Selon notre enquête ADquation-Agrodistribution, 56 % des agriculteurs envisagent de réagir aux épisodes de sécheresse en adaptant leurs pratiques culturales. Ils sont 66 % parmi ceux ayant 150 ha ou plus, 63 % dans le sud de la France et 63 % parmi ceux de moins de 50 ans.

Fabrice Pothier, responsable service agronomique à la Coopaca et expert agronome à l’Ucal, nous expose la situation dans l’Allier, très touché par la sécheresse cette année. Ce dernier constate que « les agriculteurs se sentent de plus en plus concernés, surtout après ce qui s’est passé depuis ce printemps ».

Recherche de fourrages pour les éleveurs

En première ligne face à la sécheresse, les éleveurs. « L’Allier est très axé polyculture-élevage et, cette année, les rendements fourrages ont été très impactés et il y a donc un gros manque de nourriture pour les animaux », explique Fabrice Pothier.

L’implantation de couverts après la récolte est la première solution qui s’est imposée à eux. « Mais encore faut-il de la pluie pour que cela marche », nuance-t-il. Selon lui, les éleveurs devraient également semer plus de méteil cet automne, pour une récolte au printemps prochain, qui sera suivi d’une culture de printemps semée un peu plus tardivement qu’à l’habitude. La situation s’avère encore plus complexe pour les éleveurs 100 % à l’herbe qui ont, selon lui, « beaucoup moins de souplesse. »

La diminution de la taille des troupeaux, évoquée par 1 % de nos sondés, est aussi une conséquence de ces épisodes de sécheresse. « En effet, certains éleveurs ont commencé à réduire un petit peu leur cheptel pour avoir moins à acheter de nourriture pour passer l’hiver », commente Fabrice Pothier.

Adaptation des variétés et des espèces en grandes cultures

L’Allier, avec notamment le Val d’Allier et le Val de Loire, est également un secteur à maïs irrigué. Cette année, les agriculteurs ont dû composer avec des restrictions d’eau. « Certains producteurs envisagent maintenant d’utiliser des variétés plus précoces pour moins arroser, détaille-t-il. Une partie des surfaces devrait également passer en céréales à paille. L’avantage, c’est qu’au 15 juin, il n’y a plus besoin de les arroser. »

« On ne sait pas encore ce qui va se passer, mais les agriculteurs doivent se décider maintenant s’ils veulent semer des céréales à paille, avertit Fabrice Pothier. Encore aujourd’hui, on est largement déficitaire en eau, il nous faudrait de la pluie tout l’hiver. »

Lucie Petit

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