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Éléphant vert à la vitesse de l'antilope

Sébastien Couasnet, DG d'Éléphant vert.

Après avoir créé un joint-venture avec le pôle ARD et relancé Xurian, Éléphant vert prend le contrôle de Bio3G.

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Depuis 2015, Éléphant vert, groupe suisse actif en Afrique du Nord, étudiait l'opportunité de s'implanter en France, où il s'est « rendu compte que le marché du bio explosait, mais qu'il existait un problème de développement et de mise en marché des bio-intrants », note son DG, Sébastien Couasnet. La première étape a été franchie avec l'acquisition en mai 2017 d'Or brun, spécialiste de la fertilisation de jardin, mais dont les sites servent maintenant aussi au marché agricole. Surtout, en juin 2017, en reprenant les actifs de Xurian environnement, alors en difficulté, Éléphant vert se dote d'un site de production à Béziers et intègre à son portefeuille le produit phare Ovalis Rhizofertil. « On a relancé la commercialisation, déposé des demandes d'extension d'homologation, on exporte vers l'Afrique, l'usine tourne à plein régime. » Et d'annoncer investir 1 M€ pour disposer d'un centre de développement à Béziers, « une base industrielle et commerciale qui puisse rayonner depuis la France sur l'Europe et vers l'Afrique ».

En octobre 2018, l'acquisition à 51 % de Bio3G vient appuyer cette stratégie de réseau de PME autour du groupe. Présente sur les biostimulants et la fertilisation organique, Bio3G compte plus de 350 collaborateurs (320 en France), dont 250 commerciaux. « Avec les schémas commerciaux complémentaires de Xurian, 100 % distribution, et de Bio3G, 100 % vente directe, nous allons essayer de créer un modèle hybride pragmatique, en fonction des régions, des segments de marché, des productions. » Éléphant vert compte désormais 900 salariés dans le monde, dont la moitié en France, qui devient un marché stratégique. Confiant dans ce repositionnement ? « Nous sommes les seuls à proposer à la fois des biostimulants, des biofertilisants et du biocontrôle. »

Et pour accélérer la mise en marché de ces bio-intrants, Éléphant vert et la société de R&D en chimie du végétal, ARD, ont créé l'an dernier un joint-venture, Nile, dont l'ambition est de « transformer des innovations scientifiques en solutions utiles et efficaces pour les agriculteurs ». Aujourd'hui, huit projets sont en cours pour de premiers développements en 2021.

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