De nouveau, les semences attirent les industriels de l'agrochimie, en particulier en Europe.
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Depuis une quarantaine d'années, les industriels de la phytopharmacie ont investi par vagues dans le secteur des semences. Ils ont d'ailleurs investi massivement puisqu'aujourd'hui, les trois premiers semenciers de la planète, Monsanto, DuPont et Syngenta, viennent tous les trois de l'agrochimie. Figurent aussi parmi les dix premiers mondiaux, Bayer et Dow AgroSciences. Le point fort des chimistes par rapport aux semenciers purs : être capable de mobiliser des capitaux très importants. C'est le cas notamment de Bayer. Absent jusqu'à présent du marché français et très discret au plan européen, Bayer affiche depuis deux ans, une très grande ambition dans les semences. L'autre groupe allemand de la chimie, BASF, a fait le choix du partenariat. " Nous avions acquis 40 % du capital du sélectionneur suédois Svalöf Weibull, il y a quelques années, mais nous avons depuis modifié notre stratégie et cédé cette participation en 2008, explique Britta Stellbrink, directrice de la communication de BASF Plant Science. Nous ne sommes pas sélectionneur de semences, nous préférons nous concentrer sur la recherche de traits que nous développerons en partenariat avec des semenciers. "
Les firmes Bayer et BASF plus présentes
Le plus grand partenariat conclu à ce jour par BASF est avec Monsanto, en maïs, soja, coton, colza, et depuis l'an dernier en blé. Son budget est de 2,5 milliards US$ sur plusieurs années. " BASF Plant Science a été créé en 1998, et nous n'avons pas encore de retour sur investissements dans la génétique, puisque la seule variété qui soit actuellement commercialisée, est la pomme de terre OGM Amflora destinée à l'industrie. Elle a été cultivée en 2011, sur 17 ha en production de plants uniquement, 15 ha en Suède et 2 ha en Allemagne. Nous investissons en R & D, 150 M€ par an, et notre plate-forme de recherche rassemble 700 personnes. "