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Fertilisation azotée : moduler grâce au drone

En colza, une première carte de biomasse est éditée en novembre. Une deuxième le sera en janvier pour générer ensuite une carte de préconisation de la fertilisation azotée.

Sur colza et blé, les cartes de préconisation générées par exo.expert permettent d’ajuster les apports d’engrais aux besoins réels.

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« Pour la campagne 2022-2023, par rapport à la précédente, les surfaces de colza engagées avec notre service ont doublé et celles de blé ont triplé », annonce Alan Usseglio Viretta, cofondateur d’exo.expert. 10 000 ha de colza et 15 000 ha de blé ont donc été survolés par des drones grâce à une quarantaine de télépilotes répartis sur toute la France. 20 000 ha de colza et près de 40 000 ha de blé devraient être engagés pour la campagne 2023-2024.

« Nous proposons un service clé en main, précis et humain, explique le fondateur. Nos cartes de biomasse et de préconisation générées à la suite du vol du drone par notre application sont précises au m² et certifiées par le Comifer. Les apports d’engrais sont modulés, ajustés au plus près des besoins des plantes. Des économies d’engrais sont ainsi souvent réalisées. »

Deux passages en colza et blé

Sur colza, le drone passe en novembre et fin janvier afin de mesurer l’azote absorbé selon la quantité de biomasse en entrée et sortie d’hiver. En blé, l’entreprise recommande aussi deux passages : l’un entre les stades épi 1 cm et deux nœuds, et l’autre à dernière feuille étalée. La dose d’azote préconisée est calculée selon la quantité d’engrais déjà absorbée et celle de matière sèche, elle-même évaluée selon la variété, le type de sol, la date de semis, le précédent, le stade du blé et les différentes valeurs de réflectance fournies par les images du drone.

« Le drone, qui vole à 30 km/h, à une hauteur de 120 m, prend six photos toutes les deux secondes : une pour repérer les trous de semis, les dégâts de cultures… et les cinq autres correspondent chacune à un spectre invisible de réflectance (lumière reflétée par le feuillage) qui sont traduites en éléments agronomiques comme la densité foliaire », précise Timothée Craig, cofondateur d’exo.expert. Contrairement au satellite, le drone peut voler quelle que soit la couverture nuageuse. En revanche, il traite beaucoup moins d’hectares à l’heure. Les prestations sont facturées à l’agriculteur entre 15 et 20 €/ha pour les deux vols en colza, et entre 11 et 15 €/ha pour un vol en blé.

Le drone peut voler quelque soit la couverture nuageuse. (© exo.expert)

Adventices repérées

Outre la modulation de la fertilisation sur colza et céréales, exo.expert propose des cartes de présence d’adventices (toutes adventices sur chaumes de blé, ray-grass en colza, chardon en betteraves, datura et liseron en tournesol et maïs), de risque de verse à la parcelle et de prédiction des stades en céréales. L’évaluation de dégâts de gibier, principale mission d’exo.expert, « explose aussi avec 400 000 ha survolés sur la campagne 2022-2023 », précise Alan Usseglio Viretta.

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