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STOCKAGE Petrus, une ventilation d’acier…

« Notre stratégie est de fabriquer tout au long de l’année nos tôles ondulées que nous stockons à plat et cintrons lorsque la demande arrive », expose Mathieu Doyen, gérant de la société Petrus.

Implantée dans le Pas-de-Calais depuis 1980, l’entreprise, qui manufacture des solutions de ventilation pour produits agricoles et de stockage de l’eau, est l’une des dernières en France à détenir ce savoir-faire.

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Il y a 12 ans, Mathieu Doyen quittait l’entreprise familiale Somepic, spécialisée dans l’usinage de pièces mécaniques de précision pour la téléphonie, l’armement et l’aviation, pour se lancer un nouveau défi « à taille humaine ». Il fit alors la rencontre du gérant de la société Petrus, fils du fondateur Petrus Segers, à la recherche d’un successeur.

Mathieu Doyen a ainsi acheté en 2012 l’entreprise basée à Bancourt (Pas-de-Calais) et repris l’activité de fabrication de tôles ondulées cintrées à destination de divers usages, ventilation de silos (céréales, tubercules) et réserves d’eau hors-sol, et de divers publics : coopératives, négoces et exploitants agricoles.

Une démarche industrielle

Depuis, Mathieu Doyen a industrialisé le fonctionnement de Petrus. « Tout en gardant la souplesse des petites structures », précise-t-il. L’entreprise a doublé son chiffre d’affaires et génère à l’aide de ses neuf employés 3,5 à 4 M€, dont 70 % en France. Pour chacun de ses clients, Mathieu Doyen propose une solution adaptée, vendue en kit : « Gaines, collecteurs d’air, pièces de raccordement… Tout est produit sur place, sauf les ventilateurs. »

Les ventes se répartissent entre les kits d’aération (40 % de l’activité de l’entreprise), les réservoirs d’eau hors-sol en tôle (50 %) et les solutions de séchage multi-produits. L’entreprise est l’une des dernières en France à posséder ce savoir-faire, un atout majeur dans un contexte de hausse mondiale de la consommation de pommes de terre et de la nécessité de stocker l’eau. « Notre stratégie est de fabriquer tout au long de l’année nos tôles ondulées que nous stockons à plat et cintrons lorsque la demande arrive, ce qui permet de lisser la production et d’être très réactif », explique Mathieu Doyen.

En parallèle, la société s’est dotée d’un logiciel de logistique et de nouvelles machines automatisées pour réduire la pénibilité du travail. Tels qu’une profileuse pour onduler la tôle jusqu’à 3 mm d’épaisseur, des poinçonneuses, des cintreuses, ainsi qu’un robot pour porter les tôles lourdes. Ces investissements ont aussi permis d’élargir les gammes de produits. « Nous savons désormais produire des réserves d’eau hors-sol de 30 m de diamètre et de 2 500 m3 de capacité de stockage pour répondre à une demande croissante. »

Séchage multi-produits

Depuis quelques années, Petrus commercialise aussi des solutions de séchage multi-produits. Certaines, à l’image des systèmes d’aération dans les voitures, récupèrent la chaleur de l’eau de refroidissement des moteurs pour ventiler de l’air chaud. « Les calories sont récupérées grâce à un échangeur eau/air et un ventilateur utilise cet air chaud pour sécher céréales ou protéagineux », explique Mathieu Doyen à propos de cette technologie utilisée chez les agriculteurs faisant de la méthanisation. D’autres sont des planchers perforés constitués de tôle pontet (plus de 1 500 déformations) pour un séchage à plat homogène.

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