Login

Mieux piloter la fertilisation du blé

Grâce à l'outil CHN, la fertilisation est ajustée selon le stock d'azote dans le sol et le potentiel de croissance du blé.

L’outil CHN d’Arvalis permet d’améliorer l’efficience de l’azote apporté. Il sera commercialisé par Airbus, via les distributeurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Couplé avec des images satellites Sentinelle 2, l’outil CHN mis au point par Arvalis permet un pilotage dynamique de la fertilisation azotée. Il est désormais intégré dans une variante de l’outil Farmstar et sera vendu, pour l’instant, par Airbus via les distributeurs. Certains distributeurs ont déjà testé l’outil sur des parcelles d’agriculteurs et vont poursuivre leurs essais en 2025 pour affiner la fiabilité du modèle.

La bonne dose au bon moment

Quel en est le principe ? L’outil simule en temps réel tout ce qui se passe dans la parcelle (minéralisation de l’humus, résidus du précédent, Cipans, apport de matière organique, biomasse, teneur en chlorophylle…). Ce qui permet de suivre l’état de nutrition azotée tout au long du cycle du blé et de pronostiquer ses besoins futurs en fonction des stocks à disposition. Les conditions pédoclimatiques de l’année sont prises en compte pour maximiser l’efficience des apports. Puis les images satellites confortent le modèle ou le recalent si une maladie se déclare, ou une inondation survient, par exemple.

Exemple de conseil de dose d'azote formulé par le modèle, sous forme de carte de modulation. (© Airbus)

Le but n’est pas forcément de chercher davantage de rendement et de protéines, mais d’être plus efficace dans les applications d’azote et d’éviter les pertes. Pour piloter sa parcelle, l’agriculteur saisit différentes informations (variété, date de semis, type de sol, date de récolte du précédent…), définit le nombre d’apports qu’il veut réaliser et les dates des interventions souhaitées. Le module formule alors un conseil de dose à chaque apport programmé. Cette dose doit permettre de satisfaire le blé jusqu’à la prochaine échéance choisie. En cours de campagne, les informations concernant l’apport d’azote réalisé (date, dose, forme) sont prises en compte pour mettre à jour le modèle. L’utilisation de CHN amène souvent à des applications plus tardives que d’habitude et un fractionnement plus important.

Quelques limites

L’outil fonctionne bien dans tous les milieux à part en craies de Champagne où il a des difficultés à assimiler les stocks d’azote disponibles dans le sol et accessibles par la plante. Autre limite : les parcelles en agriculture de conservation des sols avec précédent maïs. Une situation où les résidus sont présents longtemps, si bien que l’azote appliqué sur le blé est d’abord capté pour dégrader les résidus, ce qui pose ensuite des problèmes de pilotage. Enfin, cet outil basé sur le suivi de la croissance sort des sentiers battus et nécessite d’être accompagné auprès des agriculteurs.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement