SEMENCES Un plan pour la filière

La filière semences et plants termine la campagne 2016-2017 avec un chiffre d'affaires de 3,3 milliards d'euros, contre 3,2 Mds€ en 2015-2016. Cette hausse est surtout liée à un accroissement des exportations de 7 % à 1,6 Md€ qui place la France au tout premier rang des exportateurs mondiaux de semences. Ce fleuron de notre économie est plutôt bien perçu par les Français. « D'après une étude BVA que nous avons réalisée en septembre 2017, 66 % de nos concitoyens ont une bonne image de la filière semences, a expliqué Catherine Dagorn, directrice du Gnis lors d'une conférence de presse, le 12 décembre à Paris. Mais la filière est assez méconnue. Seuls 13 % des Français ont une idée de l'impact économique du secteur et 58 % sont agréablement surpris quand on leur précise l'importance de la filière semences. » Fort de ces résultats et du positionnement de la semence en tant que premier maillon de la chaîne agricole et alimentaire, il était tout à fait logique que le Gnis contribue aux Etats généraux de l'alimentation. « Dans notre contribution, nous avons fait trois recommandations, souligne François Desprez, président du Gnis. Avoir accès à tous les outils disponibles en matière d'amélioration des plantes, avoir accès à la biodiversité cultivée et maintenir la richesse des collections de ressources génétiques, enfin avoir accès aux facteurs de production pour une filière semences compétitive et durable. »

Trente actionsdéclinées

« Nous proposons également un plan de filière au ministre de l'Agriculture, en trois axes : répondre aux attentes des citoyens, des consommateurs et des clients, innover pour accompagner la transition agro-écologique de l'agriculture et enrichir et diffuser la biodiversité. » Un plan que le Gnis décline en trente actions précises.

Blandine Cailliez