FONGICIDES PROTÉAGINEUX Moins de chloro

En protéagineux, les surfaces nationales sont tombées de 300 000 ha à 236 000 ha, selon l'estimation d'Agreste au 1er octobre. Sans doute l'un des impacts de l'interdiction des traitements phytos sur les surfaces SIE entrée en vigueur le 1er janvier dernier. De plus, la pression maladies fut assez faible cette année. Le marché des fongicides s'affiche donc également en recul pour 2018, emboîtant le pas à la baisse des surfaces cultivées, avec toutefois une proportion d'hectares traités identique à celle de l'an dernier.

BASF et Bayer gagnent des parts de marché

Dans ce contexte dépressif, le chlorothalonil en solo perd encore du terrain, au profit des strobilurines qui le devancent désormais sur le marché. Ces dernières couvrent ainsi 40 % des surfaces traitées, contre un tiers pour le chlorothalonil.

Avec une offre de produits plus complets, comme les triazoles, BASF et Bayer arrivent à progresser sur un marché en berne. BASF gagne ainsi 2,3 points, pour s'établir à 16,5 % de parts de marché, restant le second acteur derrière Syngenta. De son côté, Bayer affiche une progression de 2,5 points. Quant à Syngenta, il maintient son leadership grâce à une gamme étendue.

L'offre des firmes va rester la même pour la prochaine campagne. Ibex (contre anthracnose, botrytis, oïdium et rouille), Maori (contre anthracnose et botrytis) et Caramba Star (contre la rouille) pour BASF. Prosaro et Piano (tous deux contre anthracnose, oïdium et rouille) pour Bayer.

Syngenta étudie une solution SDHI

Toutefois, même si le marché n'est pas porteur, les firmes gardent un oeil dessus en continuant d'étudier des solutions. Ainsi Syngenta, qui tient à apporter des réponses à la filière protéagineuse, étudie le développement d'une solution à base de SDHI (Solatenol) dans les années à venir.

Hélène Laurandel