RIZ Des résultats d'essais prometteurs
Parmi les projets du centre français du riz, des variétés, des essais herbicides, et la gestion de l'eau.
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En dépit des difficultés que connaît la filière tricolore, l'expérimentation reste active. Les essais 2016 ont été présentés le 8 septembre lors des Prémices du Riz, près d'Arles (Bouches-du-Rhône). Avec le Cirad, le centre français du riz participe au programme de recherche Neurice dont l'objectif est de faire émerger des variétés résistantes au sel. En 2011, le sud de la Camargue a connu des remontées de salinité dans les sols qui ont entraîné une baisse de rendement importante. « Nous avons isolé le Saltol, un gène tolérant au sel au stade plantule, explique Brigitte Courtois, chercheuse au Cirad. Nous l'avons introduit sur les variétés Gageron et Gines. » Les semences, en cours de sélection, seront testées l'été prochain. Le centre a, par ailleurs, conduit des essais sur le HAR 01, un herbicide antigerminatif à base de napropamide. « Le Ronstar et l'Essyna, actuellement utilisés en Camargue, figurent sur la liste des substances actives substituables, il faut donc leur trouver des alternatives », explique Cyril Thomas, responsable technique administratif au Centre français du riz. Appliqué au stade présemis et postlevée à des doses différentes, le HAR 01 a donné des résultats équivalents, voire supérieurs à Ronstar sur certaines parcelles.
La napropamide pour pallier de futurs retraits
« Nous allons cependant retravailler sur le positionnement du produit, afin de limiter les risques de phytotoxicité. » Au niveau européen, le Centre français du riz participe au projet GreenRice, qui vise à piloter la gestion de l'eau, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. La décomposition des matières organiques dans les rizières inondées produisant du méthane. « Nous avons pratiqué des premiers essais en 2016 en alternant irrigation et "assecs", selon la méthode AWD : Alternate Wet and Dry. Mais, les conséquences ont été négatives sur le rendement qui a chuté de 35 % », indique Cyril Thomas. Les essais ont été poursuivis en 2017 en étant moins stricts sur les phases « assecs ». « Il semblerait que le comportement du riz soit identique entre irrigation alternée et classique, Les écarts de rendement devraient être moindre qu'en 2016. »
Chantal Sarrazin
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