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ALIMENTATION ANIMALE Clarifier l'offre

Avec tout juste 21 Mt, les usines françaises d'alimentation animale enregistrent une nouvelle baisse en 2015 mais les industriels, rassemblés lors de l'AG du Snia, veulent réaffirmer comment ils soutiennent l'élevage.

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Même si l'alimentation des volailles respire avec un + 1,8 % (8,831 Mt) en 2015, les aliments pour porcs (- 1,5 % à 5,07 Mt) et surtout bovins (- 2,7 % à 5,346 Mt) souffrent des conditions de leurs marchés. Lors de son AG, le Snia a tenu à clarifier son offre au service des élevages. « En dépit du poids de l'alimentation dans le prix de revient des animaux, notre industrie et ses apports sont mal connus et souvent relégués à tort au second plan. Ceci, parce que nous n'avons pas su jouer encore assez collectif en faveur de notre profession, ni faire bien connaître ce que nous faisons », estime Alain Guillaume, le président sortant. Christophe Bonno, directeur d'Agromousquetaires, montre aussi l'impact de la nutrition animale dans la réponse aux demandes des consommateurs, que ce soit la qualité des produits animaux, le bien-être animal, l'absence d'OGM ou la lutte contre l'antibiorésistance, points clés qui ressortent d'une enquête réalisée par Harris.

Oqualim et Duralim, pour l'origine France

Autre demande forte de l'aval, transmise par Denis Lambert, président du directoire de LDC, l'homogénéité des lots constitue une voie majeure de progrès tant pour l'éleveur que pour la productivité des abattoirs. Pour le volailler, la transparence est également un impératif face aux dérives pointées par les médias. « Je demande à tous les fabricants d'aliments qui travaillent avec nous de réaliser des audits dans tous les élevages pour qu'une telle situation ne se reproduise pas », indique Denis Lambert. La sécurité sanitaire reste un point fondamental. Alain Guillaume a salué la prise de conscience récente des producteurs de céréales en matière de mycotoxines. Il souligne aussi le travail réalisé avec toute la filière de l'importation. « Nous venons de corédiger un recueil sur les pratiques des professionnels pour la maîtrise du risque salmonelles et de proposer une gestion améliorée des matières premières au port. » Toutes ces démarches prennent ou prendront leur place dans Oqualim, le référentiel de la qualité sanitaire des aliments pour animaux déjà reconnu par les interprofessions porc et volailles de ponte. Il voudrait aussi le voir reconnu par les autres filières, notamment le lait. En complément de la sécurité sanitaire, les syndicats français Snia et Coop de France Nutrition animale ont lancé une plate-forme commune sur l'achat durable, Duralim (lire ci-contre).

Yanne Boloh

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