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POMMES DE TERRE Un foisonnement de recherche

Le mildiou représente, rien qu'en Europe, un coût pour la société de quelque 900 millions d'euros par an.CAIA

Des chercheurs de plus de cinquante pays ont participé à la conférence de Versailles de l'EAPR, association européenne pour la recherche sur la pomme de terre, qui s'est déroulée du 10 au 13 juillet derniers.

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Adaptation des pommes de terre au changement climatique, parasites émergents, variétés plus économes en intrants et en eau, biocontrôle... et bien sûr, lutte contre le mildiou, ont fait partie des nombreux sujets de recherche abordés au cours des 300 exposés présentés à l'occasion de la 20e conférence de l'EAPR, Association européenne pour la recherche sur la pomme de terre. Au total, 430 chercheurs de cinquante et une nationalités ont participé à l'édition 2017 du congrès de cette association qui a été créée en 1957 à Lund, en Suède, et dont les membres se réunissent tous les trois ans, dans un pays différent.

La préoccupation première : le mildiou

« Le mildiou est la toute première préoccupation des producteurs de pommes de terre dans le monde, il représente, rien qu'en Europe, un coût pour la société de quelque 900 millions d'euros par an », a constaté Michel Martin, ingénieur Arvalis-Institut du végétal, et président de l'EAPR. « La diversité des interventions montre que pour faire face au mildiou, nous nous orientons vers une protection multilevier qui associe génétique, outil d'aide à la décision (OAD), agriculture de précision, biocontrôle et chimie, souligne Jean-Paul Bordes, directeur recherche et développement, chez Arvalis. En France, l'outil d'aide à la décision, Mileos, est utilisé cette année sur 70 000 ha, soit 50 % des surfaces de pommes de terre, un record pour un OAD. » Sur le plan génétique, depuis 2008, quatorze variétés résistantes au mildiou et à d'autres bioagresseurs, ont déjà été inscrites au catalogue français. « Avec celles qui ont vu le jour dans les autres pays, la lutte génétique contre le mildiou commence réellement à prendre forme », estime Jean-Eric Chauvin de l'Inra. « On observe également de nombreux programmes de recherche dans le secteur du biocontrôle », ajoute Didier Andrivon, aussi directeur de recherche à l'Inra.

Blandine Cailliez

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