ALIMENTATION ANIMALE L'Europe stagne
Avec 155 Mt en 2013, et une prévision de baisse des volumes entre - 0,2 et - 0,5 % en 2014, l'Europe de l'alimentation animale stagne en volume.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Même si la France regagne la seconde place des producteurs européens d'aliments pour animaux, perdue en 2011, elle ne le fait non par un regain de croissance (- 0,3 %) mais parce que les Espagnols perdent plus de volumes que nous (- 1,7 %).
Le bilan 2013 établi par la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac), lors de son assemblée générale du 5 juin dernier, montre combien la morosité du marché du porc (- 1,4 %) pèse sur les productions d'aliments. La progression des aliments pour volailles (+ 0,3 %) et, surtout, des aliments pour bovins (+ 2,2 %) suffisent à peine à compenser. Au total, les usines européennes ont produit 155 Mt contre les 154,7 Mt de 2012. Et l'année 2014 devrait carrément être en perte de 0,2 % à 0,5 %, car les aliments pour porcs poursuivent leur baisse (- 1 %, attendu).
L'Allemagne reste en tête avec 23,479 Mt (+ 0,2 %). Trois pays enregistrent plus de 3 % de croissance : le Royaume-Uni (4e européen avec 15,6 Mt), la Pologne (8,7 Mt dont 5,5 Mt en volailles) et la Belgique (6,8 Mt). Trois autres pays, en revanche, affichent entre - 2,5 et - 3 % : les Pays-Bas (13,6 Mt) qui pointent même à - 7,4 % sur leur segment porcs, le Portugal (3,1 Mt) et la Hongrie (4,05 Mt).
Les aliments bovins encore en piste
La fin des quotas laitiers et la forte demande mondiale en produits laitiers devraient soutenir le segment des aliments bovins, mais le contexte inhérent aux matières premières, en particulier la bonne récolte attendue en céréales pourrait inciter les éleveurs les plus opportunistes à la fabrication à la ferme de leurs aliments. Le contexte international avec, notamment, l'instabilité en Ukraine pourrait également peser sur la fin de l'année 2014.
Yanne Boloh
Pour accéder à l'ensembles nos offres :