HERBICIDES PROTÉAGINEUX Efficacité au rendez-vous

En parcourant les parcelles de protéagineux, cette année, on aura remarqué nettement moins d'adventices que dans les champs de céréales. Les produits de pré comme de post auront bien rempli leur rôle, à quelques incidents près. « Les conditions climatiques ont été favorables au bon fonctionnement des herbicides racinaires », explique Catherine Vacher, chez Arvalis. L'année aura été marquée par une pression notable en renouées, et par une reprise des chardons. Tributaire des surfaces cultivées, le marché du désherbage des protéagineux a vu les emblavements en progression. D'après le SSP (Service de la statistique et de la prospective) début juillet, la sole de pois est en légère progression : 137 000 ha (134 000 ha en 2012). « Cette hausse est notamment liée aux retournements de parcelles de colza », analyse Benoît Carrouée, de l'Unip. Quant à la féverole, elle gagne 10 000 ha (70 000 ha estimés en 2013), conséquence « des bons rendements obtenus en 2012 », estime le responsable technique. Des chiffres qui devraient être relativement stables en 2014. Pour la suite, il faudra attendre les modalités de la Pac. Trois leviers peuvent influer sur les surfaces de protéagineux : la continuité de l'aide couplée actuelle, les surfaces d'intérêt écologique, et les MAE systèmes (mesures agro-environnementales).

Peu de nouveautés attendues

Côté produits, BASF se félicite du lancement du Corum (480 g/l de bentazone et 22,4 g/l d'imazamox), homologué à l'automne dernier et très attendu sur féverole en postlevée. Attention quand même au risque de phytotoxicité en cas de mélange avec de la pendiméthaline. Pas de changement de gamme pour Bayer, présente avec son produit phare, le Challenge 600, sur pois et féverole. La firme estime sa PDM stable. Philagro attend l'homologation d'un antigraminées spécifique (AGS) à base de quizalofop, avec une nouvelle formulation.

Marion Coisne