HERBICIDES DuPont veille sur les sulfonylurées

«Les sulfonylurées sont très utilisées aujourd'hui, il est donc essentiel de maintenir durablement leur efficacité, analyse Maxime Champion, chef produit herbicides, chez DuPont. Il y a peu d'innovations, de nouveaux modes d'actions, sur ce segment. Cette famille chimique est de plus en plus utilisée dans la rotation, et ces molécules tombent dans le domaine public. » A l'origine du développement des sulfonylurées, la firme se penche dès lors sur leur avenir. Depuis l'automne 2011, elle a ainsi mis en place « L'université des sulfonylurées », soit dix-sept modules de formation à destination des distributeurs et des prescripteurs, responsables techniques comme techniciens. A terme, l'intégration des utilisateurs est aussi envisagée.

250 personnes sur les bancs des formations

Bilan : 62 % de ses clients distributeurs ont suivi au moins une formation. Au total, 250 participants ont été formés durant une demie à deux journées, sur la malherbologie, les modes d'actions herbicides, la connaissance des sulfonylurées, la réglementation... DuPont étant agréé organisme formateur, ces heures facturées rentrent dans le cadre du droit individuel à la formation. La firme se penche aussi sur la prévention de l'apparition de résistances, par une gestion responsable de « l'usine au champ ». « Il y a une exigence d'excellence pour les procédés de fabrication de ces molécules, martèle Jean Richard, directeur des ventes industrielles. Elles sont destinées à des cibles et des cultures particulières, les dérapages peuvent être dangereux. » En ligne de mire, des produits se réclamant de la même qualité que celle de la firme, « dans lesquels on retrouve des impuretés, qui, si elles sont tout à fait légales, font que le produit n'est pas équivalent aux nôtres », ajoute-il. Pour sa part, la firme formule et conditionne ses produits à Cernay (Haut-Rhin), à destination de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient. « Et nous fabriquons les sulfonylurées pour les betteraves et pour les céréales dans des zones différentes, afin d'éviter les contaminations croisées », note Jean Richard.

Marion Coisne