SEMENCES BLÉ Objectif 20 t/ha chez les Anglais

"L' o b j e c t i f d u p r o g r a m m e " 20 : 20 wheat ", lancé notamment par le Rothamsted Research Center, est de tout mettre en oeuvre pour déplafonner les rendements du blé ", explique Bill Clarck, directeur de la recherche au Broom's Barn Research Center, qui constate comme en France, une stagnation des rendements en blé depuis quelques années, dans son pays. " Or, il est indispensable d'accroître la productivité hectare, car quoi qu'en pensent certaines organisations, l'Europe est sur la planète, un endroit privilégié où l'on devra continuer à produire pour nourrir le reste de la population. " Le record mondial de rendement en blé est de 156 q/ha, il a été obtenu en NouvelleZélande, sous irrigation.

Pour parvenir à 20 t/ha, les chercheurs comptent travailler avec tous les outils offerts par la génétique moléculaire, en se focalisant uniquement sur le rendement et l'efficacité de la transformation de l'eau et de l'azote, et en jouant sur la physiologie elle-même du blé. " Le blé comme toutes les plantes en C3, finit par atteindre physiologiquement un plafond en terme d'accumulation de biomasse, indique le chercheur. Il faut casser ces freins et faire du blé une plante qui ressemblera à une plante en C4, comme le maïs, qui n'est pas concernée par ce type de limites. " Pour lui, chercher à faire capter de l'azote par les racines du blé comme le font les légumineuses, est une erreur, car cette opération mobilisera trop d'énergie dans la plante et se fera, si on y parvient, au détriment du rendement. Il constate aussi qu'entre la variété la plus productive du catalogue britannique et celle qui résiste le mieux aux maladies, il existe déjà un écart de 20 q/ha.

Blandine cailliez