RÉGULATEURS Capitaliser sur l'existant
Sur un marché en baisse et à faible évolution technique, chacun compte sur la notoriété de ses solutions et les discours sur l'intérêt de réguler la croissance des céréales.
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Le marché des régulateurs de croissance des céréales est en forte baisse en 2009-2010, en raison de conditions printanières peu propices : hiver froid et long suivi d'une relative sécheresse, faible densité de végétation en sortie d'hiver et stade des céréales en retard. Le recul des surfaces d'orges, très consommatrices de ces produits, en est également responsable. " Les régulateurs, considérés par les utilisateurs comme non prioritaires ont pu faire l'objet de coupe franche dans les budgets de protection des céréales ", estime Thierry Desforges, chez Cheminova.
- 15 % en volume, - 20 % en valeur
Après plusieurs campagnes d'utilisations plutôt stables, on enregistre une baisse de 15 % des hectares traités en régulateurs et de 20 % en valeur.
En plus d'un taux de traitement en baisse, les céréaliers ont réduit leur investissement moyen en privilégiant les produits dits " simples ", essentiellement ceux à base de C3 et C5 par rapport aux spécialités plus " haut de gamme ".
Cette baisse en valeur cache de fortes disparités : - 18 % sur blé tendre, - 14 % sur orge d'hiver et - 54 % sur orge de printemps. Avec 3,1 Mha régulés et 45 M€ environ en 2009-2010, soit 2,5 % du marché français de l'agrochimie, les régulateurs de croissance des céréales restent un segment non négligeable, mais sur lequel les firmes investissent très peu. Aucune nouveauté n'est attendue à court ou moyen terme et l'offre de produits n'évolue pas. Dans un contexte de marchés céréaliers un peu plus haussier, firmes et distributeurs insistent surtout sur les pertes de rendement dues à la verse qui peuvent atteindre 20 q/ha. En 2010, utiliser un régulateur de croissance permettait par exemple d'éviter une perte de revenu de 300 €/ha. De plus, au niveau qualité, le risque de mycotoxines est réduit de 40 % par rapport à une parcelle versée. Réguler, c'est aussi gagner un temps précieux à la récolte. " L'agriculteur passe jusqu'à deux fois plus de temps à récolter une parcelle versée et sur une parcelle de 30 ha, l'incidence financière est de plus de 140 € ", note Mikaël Coquiller chez BASF Agro.
Laurent Caillaud
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