HERBICIDES VIGNE Repenser les solutions

Une légère baisse des hectares déployés en herbicides vigne se profilerait en 2018, de -3 à -3,5 %, selon les premiers chiffres communiqués avant la finalisation des panels. Alors que l'interdiction du glyphosate devrait être effective d'ici trois ans en France, FMC signale que les ventes de ce produit seraient en baisse de 4 %. Notre baromètre ADquation montre que 23 % des viticulteurs n'utilisent pas de glyphosate, contre 17 % en 2017 (lire p. 14). L'AMM de Basta, produit non sélectif de Bayer parfois présenté comme l'un des rares substituts au glyphosate, a été retirée fin 2017.

« Nous allons vers un bouleversement des pratiques du désherbage, notamment en période estivale », estime Xavier Plisson, de FMC. Céline Putaggio, de Belchim, observe que « la pression sociétale favorise un attrait pour notre solution de biocontrôle Beloukha (acide pélargonique). Les pratiques vont évoluer vers des techniques multiples associant de manière pertinente solutions conventionnelles aux solutions mécaniques et solutions de biocontrôle. » Selon notre baromètre, 28 % des viticulteurs envisagent ainsi de combiner désherbages chimique et mécanique. Belchim propose désormais le pack Gozaï max, avec 5 l de Gozaï (pyraflufen éthyle) et 2 x 5 l de Beloukha.

Du côté d'Arysta, son herbicide foliaire Guild/Vertical progresse. Son association glyphosate et pyrafluflen-éthyl « permet de réduire en moyenne de 30 % la quantité de glyphosate à l'hectare avec le même niveau d'efficacité », note Marie-Noëlle Vendé.

Elysium : 10 % de PDM en une campagne

Philagro propose également Koudai, associant flazasulfuron et glyphosate. Elysium, associant deux nouvelles matières actives en vigne (DFF et métribuzine), lancé par Adama lors de cette campagne, approche les 10 % de part de marché dès sa première année d'utilisation. Nufarm annonce pour la campagne à venir Jogg, à base de flazasulfuron, et mise sur un doseur « protect usage » pour doser le produit sans le toucher.

Lucie Petit