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PHYTOPATHOLOGIE Le smartphone, outil participatif

Mieux interpréter les symptômes des maladies avec les outils nomades : c'est ce que propose le module Di@gnoplant mis au point à l'Inra pour les fruits et légumes. L'idée est aussi de pister de nouveaux pathogènes.

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Le colloque de la société de phytopathololgie a fait un tour d'horizon des recherches les plus pointues, en juin dernier à Colmar. Les sessions ont évoqué l'épidémiologie, les résistances des plantes, la gestion des risques. Plus concrètement, les intervenants ont aussi présenté l'apport des outils de diagnostic terrain... ou comment identifier un problème avec un smartphone avec l'appui d'une vraie base scientifique. L'Inra propose déjà un tel outil pour les fruits et légumes. Dominique Blancard de l'Inra de Bordeaux a synthétisé toutes les informations liées aux pathogènes (connus) sur la base de données Ephytia.

Pas encore accessible en grandes cultures

Cette somme de connaissance sur les maladies existe déjà pour quatorze cultures. Elle est accessible librement par le portail Inra. Pour l'instant, elle n'est pas encore proposée sur les grandes cultures.

Ephytia permet de visionner les symptômes avec des photos et de donner une aide au diagnostic. « J'ai mis au point une version nomade pour smartphones avec les modules Di@gnoplant et Vigipl@nt », explique Dominique Blancard.

« Même avec un tel outil, on sait qu'il sera toujours nécessaire d'aller au champ pour faire un diagnostic, en interrogeant le producteur sur la climatologie, les variétés, les modes de cultures... » L'expert se montre confiant dans l'avenir de cette application. « Nous savons qu'il faut un certain temps avant qu'un tel outil soit accepté et largement utilisé. J'estime que le diagnostic par l'image est un service à rendre à la profession, en s'appuyant aussi sur un réseau d'experts organisé pour détecter les nouvelles maladies. » Les smartphones et outils nomades pourraient, par exemple, servir à détecter l'arrivée d'agents pathogènes nouveaux sur le territoire français, comme la bactérie Xyllela tant redoutée actuellement.

Marianne Loison

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