ALIMENTS Le très particulier segment ovin
Alors que la production nationale d'aliments décroît de 0,38 % en 2015 sous les 20 Mt, le segment ovin affiche + 5,38 % et flirte avec les 400 000 t. Le 2 mars à Toulouse, lors de l'Aftaa, sa spécificité a été évoquée.
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La production d'aliments pour ovins dépasse désormais son plus haut de 2010, à quasiment 400 000 t en 2015, en hausse de 5,38 %, après + 1,88 % en 2014, alors qu'elle reste très minime en volume. Lors de la première journée Aftaa consacrée aux ovins, Marie Carlier (Idele) a pointé que l'élevage ovin souffre dans sa composante viande (59 % d'importation, consommateurs âgés se renouvellant peu) mais trouve de nouveaux débouchés (yaourts, fromages frais) en lait. Chez SVA Jean Rozé, Coralie Chaumeny est chargée du lien avec l'amont pour le respect des demandes des bouchers des magasins Intermarché qui sont, pour l'essentiel, liés à l'alimentation : peu de gras de couverture, couleur de la viande, couleur et tenue du gras, rendement de viande... Chez Unicor, l'un des plus gros engraisseurs (413 661 ovins/an) qui travaille notamment sur la fermeté et la couleur du gras, Jean-Pierre Cambefort montre ainsi que le rationnement des concentrés en finition réduit de 15 à 20 % la proportion de carcasses à problèmes. Pour Joël Le Scouarnec (InVivo NSA), une brebis n'est pas une petite vache : « Les leviers de l'efficacité laitières sont à trouver dans les 100 jours décisifs du début de lactation. » La recherche doit donc se pencher spécifiquement sur l'espèce. A Barcelone, le professeur Caja travaille ainsi sur l'ingestion, notamment selon les proportions entre fourrages et aliments concentrés dans les rations des brebis laitières. Le modèle espagnol qui va jusqu'à 70 % de concentrés est cependant très différent du modèle français ou la part fourragère est plus proche de 70 %.
Yanne Boloh
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