PRODUITS DE BIOCONTRÔLE Encore peu utilisés
Malgré un contexte favorable, le biocontrôle peine à se développer.
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« Le biocontrôle, cela fait beaucoup de bruit, mais sur le terrain ça progresse peu ! », faisait part un négociant de Charente à la mi-décembre. Un constat qui fait écho aux résultats du sondage mené par ADquation pour Agrodistribution, avec 15 % d'agriculteurs utilisateurs, résultat stable par rapport à 2012. Les utilisateurs sont plus nombreux en grandes cultures (21 %) et chez les agriculteurs ayant 150 ha de SAU ou plus (20 %). A contrario, leur proportion est nettement moindre dans l'Ouest (9 %). Parmi les non utilisateurs, 47 % se disent prêt à en utiliser, indépendamment du prix, avec là aussi une proportion plus importante en grandes cultures (58 %) et chez les 150 ha de SAU et plus (55 %). Au global, 55 % des agriculteurs utilisent des produits de biocontrôle ou sont prêts à le faire. « 15 %, c'est cohérent avec ce que l'on peut voir sur le terrain, en cumulant tous les produits de biocontrôle, estime Claude Mauprivez, coordinateur agronomique chez SeVeal. Après, c'est bien sûr plus faible en terme de part de marché. En revanche, je suis surpris sur la deuxième partie, avec seulement un petit 47 % prêts à en utiliser indépendamment du prix. Les 43 % ayant répondu "non" ont dû considérer que l'efficacité n'était pas équivalente. »
Plus d'intentions d'utilisation en 2015
Pourtant, le contexte réglementaire et politique est particulièrement favorable au développement de ces solutions. « Les intentions d'utilisation augmentent, c'est positif, exprime Claude Mauprivez. Et sur le terrain on voit qu'un produit comme le Sluxx (antilimace à base de phosphate ferrique) progresse bien. On a réalisé des opérations Confiance Sluxx, pour montrer que le produit fonctionne. » Et des innovations en biocontrôle sont attendues, ce qui devrait contribuer à les faire décoller.
Marion Coisne
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