PROTÉAGINEUX ET FOURRAGÈRES Accord en vue sur la CVO
Pour le Gnis, des dossiers avancent dans le bon sens, comme celui de la contribution volontaire obligatoire ou des aides en fourragères. D'autres moins, comme les contraintes réglementaires, en particulier en bio.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Les discussions sur l'application du droit de l'obtenteur sur les semences de ferme devraient aboutir à un accord avant le mois de juin sur les protéagineux. « Le médiateur y travaille et dans la foulée, un accord devrait aussi être finalisé en semences fourragères », précisait Pierre Pagesse, président du Gnis, le groupement national interprofessionnel des semences, en décembre dernier à Paris. « Ces deux dossiers ne rapporteront pas autant que celui des céréales. La CVO, cotisation volontaire obligatoire, sur le blé apporte à la recherche chaque année, 23,6 M€ pour 5 Mha de blé, alors que les pois n'occupent plus en France que 250 000 ha », poursuit-il.
Les dirigeants du Gnis sont par contre inquiets de l'évolution des contraintes réglementaires en production de semences, notamment en bio. « En Bretagne, des graines de datura ont été retrouvées dans une production de sarrasin bio », indiquent-ils. Au registre des bonnes nouvelles, en revanche, de nouvelles aides couplées pour les productions de semences fourragères qui font leur apparition avec la réforme de la Pac de 2015. « L'enveloppe nationale s'élève à 4 M€ pour les semences de légumineuses fourragères et 500 000 € pour celles de graminées prairiales, avec un plancher de 150 €/ha et un plafond de 200 €/ha, souligne Catherine Dagorn. Si les surfaces dépassent cette enveloppe, seuls les premiers hectares de chaque exploitation seront primés. En graminées, la Fnams, la fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences, estime qu'environ 3 ha par exploitation devraient être primables.
« Le développement de l'agriculture urbaine c'est très bien sur le plan pédagogique et sur l'image des semences, estime également Pierre Pagesse. Même si ce créneau ne constituera jamais un grand marché pour nos entreprises. »
Blandine Cailliez
Pour accéder à l'ensembles nos offres :