FONGICIDES PROTÉAGINEUX Place aux basiques
Malgré la hausse des surfaces, le marché est en recul du fait d'une faible pression parasitaire et a surtout fait place aux produits de base.
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Dans un contexte de hausse de surfaces pour les protéagineux avec 246 000 ha en 2015 contre 220 000 en 2014, la faible pression parasitaire a amené un recul des surfaces traitées en déployé, soit 340 000 ha contre 380 000 ha l'année précédente. C'est-à-dire à un niveau équivalent à celui de l'année 2013. Selon Terres Inovia, les protéagineux ont souffert toutefois de quelques maladies fongiques, notamment la féverole avec le botytris et l'ascochytose.
En outre, cette dernière production, en raison de la chaleur en floraison, a subi une forte présence de bruches dont les pontes ont été très importantes et mal maîtrisées au champ. Ces attaques sont d'ailleurs un handicap pour les exportations à destination de l'alimentation humaine vers l'Egypte.
Chlorothalonil, le pilier des programmes
Des traitements sont possibles au champ mais pas toujours bien réalisés. Arvalis propose le service Bruchi-LIS® aux coopératives, négoces, chambres d'agriculture et autres. Cet outil permet de positionner au mieux les traitements en fonction du stade de la féverole, des conditions climatiques et de la persistance d'action des insecticides.
Le chlorothalonil reste le pilier des programmes fongicides en protéagineux avec plus de 40 % du marché. Les produits plus basiques à base de cette matière active ou comme Maori de BASF se sont maintenus. Les strobilurines et les triazoles ont été en retrait. Syngenta est leader avec une gamme associant cette matière active à une strobilurine comme l'azoxystrobine (Amistar Opti) et cette strobilurine seule (Amistar). Le produit le plus utilisé dans sa gamme en protéagineux est l'Amistar qui va être le plus souvent associé à un chlorothalonil seul. La firme Arysta LifeScience reste seconde sur ce marché fongicides protéagineux avec son offre à base de chlorothalonil et aussi d'azoxytsrobine.
BASF se profile toujours en troisième place avec 20 % du marché avec Maori, homologué également sur féverole par le biais de la dernière version du catalogue des usages, Caramba Star réautorisé sur féverole et Ibex, positionné sur du haut de gamme.
Toutefois, la dynamique insufflée par la Pac en matière de protéines végétales génère l'espoir de voir ces cultures progresser à nouveau.
Hélène Laurandel
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