LUTTE ANTIPUCERONS OAD prometteur sur blé
L'Inra de Rennes, le CNRS et Arvalis ont mis au point un modèle novateur pour prévoir les pullulations du puceron des épis, « Sitobion avenae », sur le blé.
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Diffaphids, « Diff » pour diffusion et « aphids »pour pucerons en anglais, a pour but de prévoir les invasions de Sitobion avenae, appelé couramment puceron des épis, un ravageur du blé. Développé par les chercheurs de l'Institut de génétique, environnement et protection des plantes (IGEPP), de l'Inra de Rennes, en collaboration avec l'unité Ecosystèmes, biodiversité, évolution (Ecobio), du CNRS et Arvalis-Institut du végétal, le modèle est basé sur un système mathématique. Il utilise des équations dites de « réaction-convection-diffusion » : la réaction correspond à la différence entre le taux de mortalité et le taux de natalité des pucerons, et la convection et la diffusion aux déplacements orientés, selon le vent par exemple, et aux déplacements aléatoires des ravageurs.
Une licence open source
« Nous avons calibré le modèle avec des données terrain de 1975 à 2001 », explique Nicolas Parisey, ingénieur de recherche à l'IGEPP, à l'Inra de Rennes. Ensuite, « il a été validé avec l'année 2004 », complète Fabrice Moreau, ingénieur, chez Arvalis-Institut du végétal. Pour faire tourner le modèle, « on a besoin de la couverture en céréales, explique Fabrice Moreau, ainsi que de données météo spatialisées », c'est-à-dire disponibles dans le temps et dans l'espace.
« L'originalité du modèle, c'est qu'il tient compte de l'espace. » Le logiciel est en open source, sous licence MIT, « c'est-à-dire que le modèle appartient à toutes les entités », indique Nicolas Parisey. Il peut être utilisé par des universités, de façon libre et par des entreprises privées, et peut être intégré dans des outils à but commercial.
« Il reste encore du travail pour l'utiliser en opérationnel, estime Fabrice Moreau. En 2004, l'année de validation, il y a eu une forte pression puceron, il faut voir maintenant comment se comporte le modèle en année faible. » L'institut technique envisage une intégration du modèle dans un outil, mais « la formule finale de l'outil n'est pas encore arrêtée », déclare Fabrice Moreau. Affaire à suivre.
Marion Coisne
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