HERBICIDES NON SÉLECTIFS Des actus réglementaires
Un marché relativement stable, en hectares comme dans les pratiques, mais dépendant de la réglementation. Les industriels sont optimistes quant à la réinscription du glyphosate.
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« Le marché des herbicides non sélectifs a légèrement baissé en 2014 pour atteindre 56 M€, soit 2 % de moins qu'en 2013. Les surfaces traitées sont globalement restées les mêmes », estime Emilien Guillot-Vignot, chez Cheminova. Si le marché est très concurrentiel, les pratiques changent peu. Peu d'évolution aussi du côté des gammes, avec quand même une nouveauté chez Nufarm, le Kyleo. Monsanto, leader sur le marché, annonce le lancement d'un outil d'aide à la décision, Roundup Weed Application, composé de trois outils : reconnaissance des adventices, outils de gestion parcellaire et calendrier de traitement. Deux nouvelles formulations sont en cours d'homologation. Numéro deux, Cheminova déclare une PDM de 20 % et reconduit sa gamme (Gibson, Envison 450, All in one...) en 2015. Nufarm va déployer le Kyleo (240 g/l de glyphosate et 160 g/l de 2,4-D), arrivé tard en 2014. Le produit est homologué en interculture et Nufarm met en avant l'efficacité et la rapidité du produit. Pas de changement chez Dow, avec des ventes stables. Phyteurop estime sa PDM entre 6 et 8 %, et lance en 2015 un kit technique pour communiquer sur les bonnes pratiques d'utilisation du glyphosate, pour accompagner l'application de la nouvelle directive nitrates, par exemple concernant la destruction des vivaces. En outre, la firme attend un nouveau produit pour fin 2015, à base de glyphosate.
L'aminotriazole interdite dès fin 2015
Côté réglementaire, l'actualité est riche. Les spécialités à base d'aminotriazole (entre autres Weedazol TL et Nabega, chez Nufarm) seront interdites à la vente et à l'usage à partir du 31 décembre 2015, du fait d'une décision française, et non européenne. « Le futur de ces produits en Europe se décidera au cours de l'année 2015 à la Commission européenne », ajoute Noël Schermesser, chez Nufarm. Quant au glyphosate, en cours de réinscription, l'optimisme est de mise après le rendu du rapport de l'Allemagne, Etat membre rapporteur du dossier, même si la molécule est mise à l'index de façon récurrente, notamment concernant ses produits de dégradation dans les eaux souterraines. Pour faire entendre leur voix, des industriels (1) ont créé fin 2013 la plate-forme Glyphosate France. Outre un site en ligne (www.glyphosateeu.fr), elle publie des communiqués et depuis peu, un livre blanc pour les institutionnels, le grand public et les consommateurs, avec des fiches pratiques pour répondre aux questions que l'on peut se poser sur le glyphosate.
Marion Coisne
(1) Nufarm, Syngenta, Dow, Adama, Monsanto, Arysta et Cheminova.
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