SEMENCES CERTIFIÉES Stable en blétendre

Avec 52 % d'hectares de blé tendre d'hiver semés en semences certifiées sur la campagne 2010-2011, le baromètre ADquation-Gnis, réalisé fin 2010, révèle une stagnation de l'utilisation de ces semences. Une pause après la baisse enregistrée lors des précédents semis. En revanche, si le taux d'utilisation de semences certifiées est stable dans les régions Centre, Nord et Sud de la France, il baisse de 3 % à l'Ouest tandis qu'il progresse d'autant à l'Est.

Sur l'ensemble des producteurs enquêtés, 71 % ont maintenu leur niveau d'utilisation de semences certifiées alors que 10 % l'ont augmenté et 14 % l'ont réduit. Ces derniers invoquent les principales raisons qui les ont conduits à baisser leur part de certifiées : le coût de la semence combinée à une plus grande disponibilité des semences de ferme à la dernière récolte. En fait, 60 % des utilisateurs de semences fermières décident de la proportion au moment de la récolte. Seul un producteur sur cinq l'anticipe bien avant la récolte. D'où l'intérêt de démarcher cette catégorie d'agriculteurs sur mai ou juin. Ils sont 59 % à faire appel à un trieur, un organisme ou une Cuma pour trier et traiter leurs semences, surtout dans l'Ouest (80 %) et chez les jeunes (70 %).

Commandes deux mois avant les semis

Quant aux commandes de semences, elles sont réalisées dans les deux mois précédents les semis pour l'essentiel des acheteurs. Globalement, ils sont satisfaits des services du distributeur agricole et font leur choix a partir d'abord de leur expérience personnelle et selon la gamme de la coopérative ou du négoce. Pour trois agriculteurs sur cinq, les visites et résultats d'essais pèsent aussi dans leur décision finale. Les producteurs qui utilisent les semences certifiées reconnaissent avant tout leur praticité (pas de triage ou traitement a faire) et leur bonne qualité. Ils attendent surtout de la sélection une meilleure rusticité des variétés.

Hélène Laurandel