ALIMENTS MINÉRAUX Inquiétude sur les apports
La production française d'aliments minéraux pour animaux enregistre une très légère baisse en 2011, à 298 410 t. Le déficit minéral qui pourrait s'installer dans les troupeaux, inquiète l'Afca-Cial.
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Depuis la crise laitière de 2008, la production française d'aliments minéraux peine à se redresser. La baisse de 0,06 % entre 2010 et 2011 n'est qu'un arbre qui cache la forêt : depuis le plus haut historique de 2007 (plus de 315 000 t), la production ne redémarre pas vraiment. L'an dernier, les tonnages ont repris un petit 1,2 % en bovins (qui représentent près de 84 % du marché), mais baissent de plus de 10 % en porcs.
Les vaches consomment moins
Au-delà du frémissement conjoncturel, les producteurs de l'Afca-Cial, réunis en AG le 8 juin, à Terra Botanica (Angers), notent que les éleveurs laitiers ont réduit leurs approvisionnements lors de la crise laitière, mais ne sont pas revenus ensuite aux consommations optimales. Or, la réduction des apports minéraux, même si elle n'est pas visible immédiatement sur la laitière contrairement à une baisse des apports en énergie ou en protéines, engage la carrière de l'animal tant sur sa croissance que sur sa fertilité.
L'autre forme d'apport, les blocs à lécher (seaux et pierres) connaissent une légère croissance à 55 570 t, mais restent très loin de leur record historique de 2007-2008 (plus de 72 000 t avant la crise laitière). Autre segment de produits représentés par l'Afca-Cial, les prémélanges d'additifs destinés à être incorporés par les fabricants d'aliments, sont aussi en baisse, d'environ 3 %. L'embellie de 2010 ne s'est donc pas confirmée.
A cela deux raisons : la baisse tendancielle de la production française d'aliments incomplètement compensée par les exportations, la concentration des prémélanges. Enfin, dernier marché, les aliments liquides (constitués de coproduits du sucre et de diverses sources d'azote soluble) ont profité de la sécheresse du printemps et passent de 123 000 à 134 000 t.
Yanne Boloh
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