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ANTI-OÏDIUM Sécuriser la lutte sur la vigne

BASF et le groupe ICV ont mené une étude comparant la rentabilité de programmes anti-oïdium de la vigne.

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De 2006 à 2011, BASF et le groupe ICV (Institut coopératif du vin) ont mené un programme d'expérimentation inédit sur l'oïdium et ses impacts quantitatifs et qualitatifs sur les cépages Carignan et Chardonnay, en Languedoc-Roussillon.

Les méthodes de lutte ont aussi été étudiées, en particulier leur coût. Alors, peut-on économiser sur la protection anti-oïdium ? BASF et le groupe ICV ont comparé en 2009 et 2011 (2010 étant une année à faible pression) trois programmes : un " sécurité ", avec des produits haut de gamme préventifs et curatifs (à base de strobilurine), un " économique ", avec des produits moins performants et moins chers (type IBS, avec rattrapage en fin de programme avec du méthyl-dinocap et du soufre), et un " raisonné ", similaire au "sécurité", en réduisant le nombre de traitements, au début et à la fin du programme en 2009, et uniquement à la fin en 2011. Résultat : pour le programme "économique", une perte de rende ment de 23 % par rapport au "sécurité" en 2009, et 25 % en 2011, et un vin de qualité très médiocre.

Gare au début de traitement trop tardif

Pour le programme "raisonné", à noter de légères pertes de rendement en 2011 et une baisse de qualité du vin en 2009 due à un début de traitement trop tardif.

" On peut envisager de renoncer au dernier, voire aux deux derniers traitements si le raisin est sain, mais pas aux premiers ", indique Jacques Rousseau, du groupe ICV. Dernière partie de l'étude : la rentabilité de chaque traitement. Le rendement doit alors être pris en compte, le possible déclassement des vins, la rémunération (un chardonnay vin de pays d'Oc catégorie A à 65 €/hl), le prix des fongicides, le prix du passage du pulvérisateur (amortissement du matériel, fuel et main-d'oeuvre). " On voit qu'économiser sur sa protection n'est pas payant. Attention aux fausses économies ", prévient Vincent Jacus, responsable filière, chez BASF.

Marion Coisne

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