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ALIMENTS Léger repli des volumes en Europe en 2016

La Fefac, qui vient de livrer son opus statistique pour 2015, annonce une baisse des tonnages de 1 % en 2016.

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La nutrition animale industrielle a enregistré une baisse en volume de 1 % en 2016, selon la Fefac. Les aliments porcs et bovins seraient à - 2 % et en volailles, à - 0,5 %. Avant de fournir des statistiques 2016 plus précises, l'organisation européenne vient de livrer son recueil statistique, « Feed and food facts 2015 », qui place l'industrie de l'alimentation animale dans son marché et son histoire. L'élevage pèse ainsi près de 40 % de la production agricole européenne et la nutrition animale reste son premier intrant. En 2015, elle a fourni 155 Mt sur les 477 Mt d'aliments consommés par les animaux d'élevages, générant un CA de 49 Mds€.

En 2015, l'élevage européen a produit 50,3 Mt de viandes (dont 22,9 Mt de porc, 14,4 Mt de volailles et 7,6 Mt de viande bovine), 164 Mt de lait et 7,6 Mt d'oeufs. La consommation moyenne de produits animaux par habitant, y compris viande de cheval, lapins et abats, a atteint 91,6 kg en 2015, contre 50 kg à la fin des années cinquante dans l'Europe à 6. L'alimentation animale a accompagné cette progression, avec dans les années soixante et soixante-dix des croissances de 7 à 8 % par an, auxquelles le choc pétrolier de 1973 a donné un premier coup d'arrêt (+ 4,4 % ensuite). La saturation du marché dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, puis la crise de l'ESB (- 9 % d'aliments ruminants) ont marqué l'histoire du secteur, comme les élargissements successifs de 2004, 2007 et 2013. Ces derniers lui ont apporté un volume global d'environ 22 Mt. Côté fabricants, les restructurations sont continues. Depuis le plus haut à 4 109 sites industriels en 2007, l'UE à 28 est désormais à 3 564 usines. Leur taille moyenne a progressé de manière inverse pour atteindre 44 000 t, que les sites de la seule UE à 15 avaient déjà atteints en 2002. Pour mémoire, la France est à 70 800 t par an. Quant à la hiérarchie par pays, sur les vingt dernières années, les dynamiques spécifiques sont confirmées, avec une France très « plate » face aux progressions de l'Allemagne (leader en volume) et de l'Espagne (second).

Yanne Boloh

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