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MOLLUSCICIDES Pas des masses de limaces

Les surfaces déployées en molluscicides d'automne ont chuté de 40 % en 2022.

Les sécheresses successives ont mis à mal le marché des molluscicides qui accuse une forte baisse sur céréales en 2022. Le biocontrôle gagne dix points de parts de marché.

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L’été 2022, très sec, a fait chuter le marché des molluscicides d’automne à 900 000 ha déployés, soit 40 % de moins qu’en 2021. « La hausse des surfaces de colza a limité la baisse des hectares déployés à 27 % contre 40 % en céréales à paille », observe néanmoins Jérôme Rouveure, chef marché chez Phyteurop.

Plus d’un tiers de biocontrôle

Avec la suppression progressive des métaldéhydes 5 % classés CMR2, le marché s’est épuré au profit du biocontrôle. « Depuis deux ans, la tendance est aux phosphates ferriques, avec un marché du biocontrôle qui a progressé de dix points en 2022, déclare Cédra Graeff, responsable marché chez Certis Belchim. Il représente aujourd’hui 36 % du marché global. » En progression continue, ce marché devrait encore gagner dix points cette année.

En conséquence, avec 39 % des hectares déployés, le marché des métaldéhydes a perdu 14 points en 2022. Phyteurop a notamment arrêté la commercialisation des métaldéhydes 5 % et reste présent sur le marché avec Techn’o intens (2,5 % de métaldéhyde). Leader sur ce marché, Adama s’est lancé dans le biocontrôle avec Ultimus, un phosphate ferrique 3 %. Pour 2025, la firme projette de sortir une innovation en biocontrôle et une en conventionnel.

Occupant les 25 % restants du marché des molluscicides, Metarex Duo (De Sangosse), seul produit double actif (métaldéhyde et phosphate ferrique IP Max) sur le marché, reste le produit leader en hectares en France. « On attend pour 2023 l’homologation de quatre nouvelles formulations à base d’IP Max », annonce Pierre Olcomendy, chef marché chez De Sangosse.

2023 porté par le tournesol

Même si le marché des molluscicides est météo-dépendant, selon Jérôme Rouveure, « la hausse des surfaces de tournesol, une culture particulièrement sensible aux limaces avec un seuil de nuisibilité dès 1 à 2 limaces/m², pourrait porter le marché de printemps ».

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