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Herbicides non sélectifs L’après-glyphosate

Sébastien Champion

À quelques mois de l’interdiction du glyphosate, le sort de nombreux produits a déjà été scellé. Toutefois, de son côté, l’ACS respire.

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L’interdiction du glyphosate en France, prévue au 1er janvier 2021, se rapproche et se précise. Le 9 décembre dernier, l’Anses a annoncé le retrait des autorisations de 36 des 69 produits à base de glyphosate disponibles sur le marché français, « en raison de l’insuffisance ou de l’absence de données scientifiques permettant d’écarter tout risque génotoxique ». Ces produits représentaient près des trois quarts des tonnages de glyphosate vendus en France en 2018. L’arrêt de leur commercialisation est prévu au 29 mai 2020, pour des dernières utilisations au 29 novembre 2020. L’Anses a également refusé l’autorisation de quatre nouveaux produits sur les onze demandes déposées depuis janvier 2018, toujours pour les mêmes raisons.

L’ACS identifiée comme une impasse

Dans les cas d’impasses techniques, des dérogations d’utilisation jusqu’au 1er janvier 2023 seront attribuées. Fin 2019, la mission parlementaire en charge de l’évaluation du plan de sortie du glyphosate pressait le Gouvernement d’identifier ces impasses, parmi lesquelles l’agriculture de conservation des sols. Concernant cette dernière, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est dit favorable au maintien du glyphosate en ACS, lors d’un évènement organisé par le Contrat de solutions, le 4 février dernier. « Je préfère qu’on mette un litre de glyphosate en agriculture de conservation plutôt que plus sur d’autres cultures. » Positionnement qu’il a confirmé fin février : « On va continuer l’agriculture de conservation avec du glyphosate. »

Lucie Petit

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