Les traitements marquent le pas
Le marché s’essouffle en 2019, avec une bonne tenue de la prélevée et un recul de la postlevée. La dépense moyenne s’oriente encore à la baisse, autour de 61 €/ha, dans un contexte sans réelle innovation.
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Alors que la sole a augmenté en maïs grain, le marché herbicides maïs se réduit en hectares déployés. Les surfaces non traitées marquent une légère hausse en 2019, mais le nombre moyen de traitement reste centré à 1,45, comme l’an dernier, avec un taux de mélange en très léger recul.
L’enveloppe moyenne de la dépense par agriculteur affiche un retrait de près de 2 €/ha (61,4, contre 63,3 en 2018). Sur ce marché, Syngenta se place toujours en position de leader (plus de 30 % de part de marché) devant Bayer (20 %) et BASF (17 %), cette dernière firme progressant de plus de 2 points en 2019. Ascenza arrive en 4e position.
La prélevée résiste
Le marché de la prélevée reste dominé par les chloracétamides, la marque Camix (S-métolachlore) étant la première du marché. « Nous constatons encore un glissement vers la postlevée précoce qui permet de travailler à des doses par hectare plus basses avec Camix 2,5 à 3 l/ha en pré », note Didier Bruxelle, de Syngenta. Le racinaire Isard/Spectrum de BASF poursuit son développement et dépasse les 530 000 ha, ce qui en fait la 2e spécialité commerciale du marché en surfaces. Afin de pérenniser l’utilisation de S-métolachlore, dès la campagne 2020, les firmes vont recommander de limiter sa dose maximale à 1 000 g/ha de substance active.
La postlevée se contracte
Si le marché de la post s’est contracté en hectares déployés, plusieurs spécialités tirent assez bien leur épingle du jeu. Selon Syngenta, le marché tricétones est dopé par la bonne campagne de Calaris/Apicale 400/Caliboost, premier produit du marché. BASF observe une croissance du Conquérant sur le segment des herbicides antivivaces et de Predomin/Midwest sur le segment antidicots. Belchim affiche sur le marché du nicosulfuron une position leader, avec deux tiers des volumes et une progression de la formulation Premium 60D. De façon générale, les antigraminées solos se maintiennent mieux que les complets ou les bromoxynils et les sulfonylurées. Le segment des antivivaces reste plutôt stable.
Anne-Marie Laville
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