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Semences protéagineux De la nouveauté

Jung Laurent

Le progrès génétique en pois protéagineux de printemps est bien là, comme le démontre le réseau d’évaluation variétale de Terres Inovia.

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Le taux élevé de 65 % de semences de ferme en pois de printemps (enquête Terres Inovia 2020) n’obère pas pour autant les investissements dans le progrès génétique. Un bon nombre de variétés est inscrit depuis trois ans et une partie des variétés nouvelles ont de meilleures performances que les leaders du marché dans le réseau d’évaluation post-inscription de Terres Inovia.

Mais, « en pois de printemps, le renouvellement variétal est lent », estime Arnaud Van Boxsom, responsable Terres Inovia de l’évaluation variétale. Ainsi Kayanne, inscrite en 2007, reste leader avec un tiers de la sole cultivée, alors qu’elle est dépassée aujourd’hui en rendement. Sur la dizaine de variétés inscrites en 2020, cinq pois jaunes ont été testés en 2021 par Terres Inovia. Ce sera de même en 2022 pour les dernières inscriptions.

Gagner 4 à 5 q/ha

Les deux premiers pois, en rendement, du réseau 2021 sont d’ailleurs de 2020, Symbios et Batist, et restent à confirmer. Sinon, deux autres variétés récentes sont très bien classées depuis trois ans, Kagnotte et Orchestra. « Kaméléon et Kaplan sont également bien placées. On observe pour les nouveautés, sur ces trois dernières années, un rendement supérieur de 10 % en moyenne à Kayanne. Soit 4 à 5 q/ha qui peuvent compenser les pertes du changement climatique. »

Rendement et protéines

En outre, certaines de ces variétés combinent à un rendement plus élevé une teneur en protéines également plus élevée. « C’est le cas de Kaplan, Orchestra et Kaméléon. C’est une nouveauté pour le marché et un progrès pour la filière. »

Le choix variétal est donc là et peut être aidé par l’outil MyVar, de Terres Inovia, qui va être prochainement enrichi et amélioré, d’abord en colza et tournesol, puis en protéagineux.

Cependant, la disponibilité en semences des nouveautés sera-t-elle suffisante, d’autant que les surfaces pourraient peut-être progresser en 2022 ?

Hélène Laurandel

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