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Baromètre Duralim : 99 % de céréales françaises dans l’alimentation animale

Les informations agrégées par Duralim permettent de suivre les engagements et les progrès pour une alimentation animale durable. © SOLENN DELHAYE-BOLOH

Depuis deux ans, Duralim publie son baromètre de la durabilité des matières premières incorporées dans les aliments pour animaux par ses adhérents fabricants. Le dernier est disponible et pointe la prépondérance de l’approvisionnement en céréales d’origine France.

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Les fabricants français d’aliments pour animaux adhérents de Duralim représentent environ 60 % des volumes nationaux. Et ils utilisent 99 % de céréales d’origine France, le 1 % restant étant un approvisionnement local des frontaliers, révèle le baromètre de la durabilité 2020 (chiffres 2019), disponible dans le dernier rapport annuel sorti récemment.

C’est 94 % pour les produits déshydratés comme la luzerne et 92 % pour les protéagineux. Il faudrait y ajouter les issues de céréales qui représentent 12 % du panier des matières premières.

L’approvisionnement en protéine plus compliqué

Les formules sont d’ailleurs à 42 % composées de coproduits des filières céréalières et oléoprotéagineuses. C’est, sans surprise, pour la protéine que l’approvisionnement national est plus compliqué. Les tourteaux de soja issus de graines françaises représentent pour l’instant 13 % des tourteaux de soja utilisés, un ratio qui monte à 68 % pour le colza, les triturateurs ayant besoin d’importer pour faire tourner leurs outils, et à 36 % pour le tournesol. Dans ce cas, les graines sont principalement en provenance de la zone mer Noire.

35 % d’importations de soja durables

Le baromètre Duralim montre que, actuellement, ses adhérents insistent sur les certifications durables pour leurs importations de soja : 35 % des volumes sont ainsi certifiés d’origine UE, ProTerra pour le non-OGM ou SSAP quand ils viennent des États-Unis ou bien encore issus du moratoire soja sur l’Amazonie.

Cela ne veut pas dire que le reste des volumes vient de zones à risque de déforestation. L’Observatoire de la déforestation, annoncé en février dernier pour un lancement en juillet lors de la prochaine séance plénière de Duralim, devrait permettre d’en savoir davantage sur ce point après les études réalisées l’an dernier.

Le baromètre Duralim aborde également la question des minéraux : si le sel et les carbonates utilisés par les adhérents de Duralim sont à 98 % transformés en France à partir de carrières françaises ou européennes, le taux tombe à 11 % pour les phosphates. Il n’en existe en effet aucune source brute dans l’Hexagone.

Yanne Boloh

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