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CQP et sécurité, les deux temps forts sociaux du Snia

Dans son bilan social, le Snia annonce que, cette année, dix salariés issus de sept entreprises devraient être diplômés du CQP de conduction d’installation de transformation des grains, option alimentation animale. © Y. BOLOH

Déploiement d’un CQP conduction d’installation et diffusion prochaine de recommandations de sécurité sont deux des avancées sociales du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale.

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Dans son dernier rapport d’activité diffusé courant avril, après l’annulation de son AG publique, le Snia fait un focus sur les avancées sociales de son secteur. Parmi elles, deux points à souligner concernent la branche « Métiers de la transformation des grains » (MTG) dont dépend le Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale : la formation avec le CQP conduction d’installation de transformation des grains, option alimentation animale, et la sécurité des salariés.

Des préconisations collectives pour la sécurité

Ainsi, six salariés ont validé en juin 2019 leur CQP (Certificat de qualification professionnelle) de conduction d’installation de transformation des grains, option alimentation animale. La promotion suivante compte dix salariés issus de sept entreprises. Ce CQP, initié par la branche MTG, a fait l’objet d’une reconnaissance par la convention collective cinq branches Coopération agricole et s’applique donc à toutes les entreprises du secteur de la nutrition animale.

En matière de sécurité, l’Observatoire de la sécurité en entreprise, géré par Tecaliman, et dont le Snia est cofondateur, confirme que les deux risques principaux sont la chute de hauteur et le port de charges. L’étude terrain lancée en 2019 dans neuf sites volontaires devrait aboutir rapidement à des préconisations d’actions collectives au niveau de la branche, puis au niveau des entreprises.

Des négociations pour les chauffeurs livreurs

Par ailleurs, des avancées ont été enregistrées pour les chauffeurs livreurs et les salariés non cadres itinérants. Étant signataire de la convention collective MTG aux côtés de l’ANMF (meunerie), du CSFI (semoulerie) et du SRF (rizerie) en tant qu’organisation patronale, le Snia est impliqué dans toutes les thématiques du dialogue social.

L’année 2019 a ainsi été marquée par des négociations pour les chauffeurs livreurs, dont le contingent d’heures supplémentaires sur l’année a évolué de 220 à 350 heures. Et ce, afin de répondre à la concurrence exercée par les transports extérieurs qui dépendent d’une autre convention collective, celle des transports, plus souple que la convention MTG.

Forfait annuel de 215 jours max

Également en matière de souplesse, cette fois pour les salariés non cadres itinérants, classés niveau 5, la réflexion sur les forfaits jours a abouti à une convention de forfait annuel en jours de 215 jours maximum. Cette évolution doit être accompagnée par la mise en place, par l’employeur, d’un document de suivi des temps de travail et de repos.

D’autre part, les négociations 2020 sur les salaires minima de la branche « Métiers de la transformation des grains » se sont conclues sur une revalorisation de 1,3 % ; ce qui porte la rémunération minimale du niveau 1 à 20 332,94 € (sur 13 mois), soit 24,57 € par mois de plus que le Smic. Les négociations de 2019 avaient prévu une revalorisation de 1,8 % pour les non-cadres et de 1,5 % pour les cadres.

Lancement d’une commission responsabilité sociétale

Pour conclure ce focus social, le Snia va lancer sa commission RS (responsabilité sociétale), une information qui aurait dû être délivrée lors de son AG. Le Snia a structuré son rapport d’activité 2019 autour des sept questions centrales de la norme Iso 26 000. Celui-ci constitue donc, de fait, l’état des lieux des actions collectives en RS, démarrant avec la gouvernance pour se terminer avec le développement local. La commission RS définira la politique sectorielle en matière de responsabilité sociétale au service des entreprises de la nutrition animale qui, elles-mêmes, déploient leur propre RSE.

Yanne Boloh

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