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Nutrition animale : Nutreco joue toutes les cartes du durable

Pour Coen Smits, directeur du développement durable Trouw Nutrition (groupe Nutreco) : « La nutrition animale doit jouer sa carte dans l’avenir durable des protéines. » © Y. BOLOH

Nutreco s’est engagé dans de nombreux chantiers pour réduire son empreinte carbone. Pour Coen Smits, directeur du développement durable de sa filiale Trouw Nutrition, qui participait à un colloque le 30 mai à Utrecht (Pays-Bas), outre la lutte contre la déforestation, l’alimentation de précision peut encore améliorer les choses.

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Pour Coen Smits, qui intervenait lors du colloque « European Live Feed Congress », en avant-première du salon Victam à Utrecht (Pays-Bas), le 30 mai, la nutrition animale a clairement un rôle clé à jouer, d’une part pour contribuer à nourrir la population mondiale, notamment en Afrique où la croissance numérique est la plus forte désormais, et, d’autre part pour réduire l’impact environnemental de l’alimentation.

Mieux faire comprendre la contribution de l’aliment

« Il faut que la contribution de la nutrition animale soit mieux comprise. Par exemple, 86 % de ce que consomment les animaux d’élevage ne sont pas consommables par l’homme, ce qui lui confère une réelle durabilité. L’utilisation des phytases pour réduire l’utilisation de phosphore en valorisant celui qui est contenu dans les matières premières, la pratique de l’alimentation de précision pour adapter l’alimentation à l’évolution quotidienne des besoins des animaux, ainsi que l’optimisation de la nutrition des jeunes animaux sont déjà pratiquées et le seront encore plus demain. L’empreinte carbone d’un poulet d’aujourd’hui est d’ailleurs moitié moindre que celle d’un poulet de 1970 », constate le spécialiste.

Réduire les importations de soja

Selon le chiffrage de l’entreprise, les matières premières représentent entre 34 et 65 % de l’empreinte carbone d’un aliment. « Chez Nutreco, nous travaillons sur l’incorporation des huiles riches en oméga trois et des protéines d’insectes dans l’alimentation des poissons d’élevage afin de réduire nos importations de soja, car c’est surtout sur celui-ci, avec le risque de déforestation, que nous pouvons réduire notre impact. »

Ajuster plus finement l’apport de nutriments

L’innovation via la R & D est un autre des points clés pour Nutreco. Et Coen Smits de détailler : « Il ne s’agit pas seulement d’apporter un volume de nutriment par jour, mais d’ajuster encore plus finement, détaille-t-il. Pour une poule pondeuse qui produit le jaune de l’œuf le matin, le blanc dans l’après-midi et la coquille la nuit, on peut baisser de 8 % l’énergie et de 11 % la protéine, et réduire au total de 26 % l’apport de calcium en apportant juste les nutriments quand la physiologie de l’animal les demande. »

Il pointe les actions encore possibles : « De 30 à 40 % des animaux dans le monde ne sont pas dans un état sanitaire suffisant et ne reçoivent pas les aliments dont ils ont besoin. »

Yanne Boloh

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