Semences fourragères Les mélanges restent dynamiques

Il y aurait peu de reports de stocks de semences cette année selon certains opérateurs du marché des semences fourragères. Les semis 2023 ont été en effet plus dynamiques avec un renouvellement des prairies pérennes plus marqué après des campagnes peu favorables à leur rénovation. La pluviométrie au mois d’août dernier a permis les semis avec des éleveurs plus attentifs à la météo afin d’éviter des échecs. Une posture qui s’accompagne d’un autre changement de comportement : les achats peuvent tendre à se réaliser davantage au dernier moment, ce qui demande une adaptation de la filière, comme le fait remarquer un semencier.

Trouver de nouvelles zones de production

À cela s’ajoute le fait que les semis de printemps 2024 retardés par les pluies amènent à leur tour « un retard dans la prise de décision pour les prochains semis en fourragères », selon Frédéric Hais, directeur opérationnel de Semences de France. Alors que les besoins devraient se faire sentir avec « des éleveurs qui piochent dans leurs stocks pour alimenter à l’auge afin de ne pas abîmer les prairies en raison des pluies ».

Les mélanges continuent à se développer, avec des tensions qui émergeaient notamment en trèfles annuels. En 2024, ces dernières se sont atténuées, mais une espèce comme le trèfle violet rencontre toujours des difficultés de production de semences en France du fait de rendements trop faibles (200 à 250 kg/ha contre 500 kg/ha minimum). Tout comme la luzerne qui a connu également une certaine désaffection de la part des multiplicateurs de semences. Aussi, les semenciers cherchent en France pour ces espèces de nouvelles zones de production plus porteuses.