Le nouveau visage du pôle végétal de Maïsadour
Le pôle végétal de Maïsadour se transforme pour devenir un chaînon essentiel entre les agriculteurs et les industriels.
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« Le conseil d’administration nous avait demandé, il y a un an, d’apporter plus de clarté sur le positionnement du pôle végétal, témoigne Laurent Badin, directeur commercial du pôle végétal de Maïsadour. Ainsi, nous avons impliqué les collaborateurs à plusieurs niveaux pour transformer durablement notre pôle. »
Un rééquilibrage vers les industriels
La stratégie a donc été repensée autour de plusieurs axes. « Le premier, c’est notre volonté d’équilibrer les deux facettes de notre marché : agriculteurs et industriels, indique le directeur commercial. On était très tourné vers les agriculteurs, moins vers le marché industriel. Nous sommes historiquement axés sur la vente d’agrofournitures et l’achat de collecte, nous voulons aller chercher la valeur ajoutée où elle se trouve. » À savoir notamment dans l’industrie agroalimentaire, les entreprises de transformation de fruits et légumes, demain la pharmacie… Désormais, « on travaille davantage en prospection auprès des industriels pour répondre à de nouveaux marchés », illustre Laurent Badin.
Des cahiers des charges partagés
Dans ce contexte, et c’est le deuxième axe, le pôle végétal compte se positionner comme un maillon essentiel de la chaîne entre les agriculteurs et les industriels. Pour ce faire, Maïsadour compte créer « une plate-forme d’échange », qui sera en place dès l’automne prochain. Sur cette plate-forme, synthétise le représentant de la coopérative, « les industriels viendront déposer des attentes et les agriculteurs s’engageront sur des productions en surfaces ou en volumes ». La coopérative se placera alors comme un « tiers de confiance », qui propose « un réseau de producteurs qualifiés » et « des industriels en recherche de productions végétales avec des cahiers des charges ». Ces cahiers des charges seront d’ailleurs travaillés en commun par Maïsadour et les industriels.
Attirer les agriculteurs d’avenir
Être un « tiers de confiance » pour les agriculteurs, c’est également leur « proposer des services pour capter de la valeur ». Bref, valoriser « davantage leurs productions de manière performante et rémunératrice ». Là, l’idée est de développer notamment les maïs spéciaux, sur lesquels la coopérative est bien identifiée, avec 26 500 hectares de surfaces. Le groupe se positionne également en faveur de l’agriculture régénératrice avec, par exemple, les premières plantations récentes de haies ou le projet de voir certains adhérents produire du miel. Il s’agit aussi de limiter leurs risques. Laurent Badin énumère : « Nous avons déjà proposé des solutions assurantielles, il y en aura d’autres. » Mais aussi la mise en place d’outils d’aide à la décision, pour le pilotage de l’irrigation ou l’épandage des intrants. « Il y a d’autres choses qui arrivent, devance Laurent Badin, notamment développer une filière plus neutre en carbone. En plus, on a un réservoir de carbone, il faut le valoriser. »
Tous ces changements visent notamment à « être attractifs pour un profil de client bien identifié : les agriculteurs jeunes, innovants et d’avenir. On le sait, souligne Laurent Badin, leurs attentes sont différentes. »
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