Arterris anticipe l’entrée en vigueur de la CSRD
Le groupe coopératif Arterris se prépare au nouveau rapport de durabilité à produire à partir de 2026.
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«Dans notre rapport intégré 2025-2026, nous allons devoir introduire le volet durabilité imposé par la directive européenne CSRD (1) », avance Elisabeth Parreno, responsable RSE du groupe coopératif Arterris concerné par cette nouvelle réglementation, au même titre que de nombreuses entreprises françaises et européennes. Cette directive est d’application progressive depuis janvier 2024 et fixe de nouvelles normes et obligations de reporting extra-financier portant sur les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).
Faire noter chaque enjeu
Dans le cas des coopératives agricoles, y compris celles soumises à la DPEF (déclaration de performance extra-financière) en vigueur jusque-là, le premier rapport de durabilité est à finaliser courant 2026 sur la base des données de l’exercice 2025-2026 (ou 2025 pour un exercice en année civile). Relevant déjà de la DPEF, le groupe Arterris compte anticiper en introduisant des éléments de la CSRD dans ses deux prochains rapports intégrés. C’est le cas de l’analyse de double matérialité, concept clé de cette directive, qui amène à évaluer un double effet : celui des enjeux sociétaux et environnementaux sur la performance économique de l’entreprise (c’est la matérialité financière) et celui de l’entreprise et de sa chaîne de valeurs sur la société civile et l’environnement (la matérialité d’impact).
« Nous avons démarré cette analyse en début d’année en abordant l’influence des enjeux de durabilité sur la performance financière du groupe. Pour cela, nous avons travaillé avec le comex et les élus de la commission innovation et RSE, ainsi qu’avec la soixantaine d’ambassadeurs RSE du groupe », poursuit Elisabeth Parreno. Les différents interlocuteurs ont été amenés à noter entre 0 et 5 l’importance des trente-sept enjeux de durabilité répertoriés par la responsable RSE, épaulée par une chargée de mission RSE et une stagiaire. « Nous gérons le sujet en interne, tout en nous appuyant sur La Coopération agricole. Nous avons repris le tableau des normes ESRS, sans les normes sectorielles qui ne sont pas encore définies. Et nous avons construit ensuite une matrice. » Lors de la rédaction de la DPEF, « nous allons relier chaque thématique à chacune des normes ESRS et leurs indicateurs ».
Une formation Afnor
Dans un second temps, Arterris va se tourner vers ses parties prenantes externes avec un rendez-vous prévu cet automne pour aborder ensemble les implications de la CSRD, et nourrir ainsi son analyse de double matérialité. Et en janvier prochain, tout un travail va être lancé autour des éléments déclaratifs. « Dans cette directive, nous avons une partie quantitative avec des indicateurs normés et une partie plus déclarative sur les objectifs et actions. Nous anticipons au maximum pour ne pas subir et en faire un véritable atout », précise Elisabeth Parreno qui va suivre en 2025 une formation Afnor « chef de projet développement durable et RSE » avec un module sur le reporting de durabilité.
(1) Corporate Sustainability Reporting Directive. Cette directive concerne, entre autres, les entreprises répertoriées comme grandes entreprises selon la classification comptable, c’est-à-dire qui remplissent deux des critères suivants : plus de 250 salariés, plus de 50 M€ de CA, plus de 25 M€ de total de bilan.
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