Semi-marathon des coops : embarquons pour la Lorraine !
C’est un territoire lorrain bercé par la nature et marqué par l’histoire qui va accueillir, le 20 septembre prochain, le semi-marathon des coopératives agricoles. Une belle opportunité pour aller à la découverte de ses trésors. Suivez le guide !
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Près de 2 200 coureurs et marcheurs vont venir fouler les terres lorraines, le samedi 20 septembre prochain, à l’occasion du 15e semi-marathon des coopératives agricoles organisé par les coopératives EMC2 et Lorca, au siège social respectivement dans la Meuse et en Moselle, avec le soutien de l’union d’achats Area.
Logeant pour la plupart entre Metz et Thionville, le long de la rivière Moselle, avec pour centre de gravité Amnéville qui va accueillir ce rendez-vous sportif, les participants pourront saisir l’opportunité de découvrir la Lorraine. Partenaire de ce semi-marathon depuis plusieurs éditions, notre média Agrodistribution explore cet événement sous différents angles. Aussi, nous vous invitons à une petite balade dans une contrée qui a été disputée au cours des siècles du fait de sa situation frontalière notamment avec l’Allemagne.
Centre-ville médiéval à Metz
Première halte alors à Amnéville pour ceux souhaitant faire une pause détente après l'effort ou rester sur leur lancée sportive. En effet, cette cité mosellane est une ville thermale dotée du centre de cure Saint-Éloy, du spa Villa Pompéi et du complexe Thermapolis, qui devrait rouvrir en septembre. Et c’est une ville de loisirs sportifs qui propose un parc d’accrobranche France Aventures et l’unique domaine skiable indoor de France, le SnowWorld, d’où partiront d’ailleurs les épreuves du semi-marathon.
Pour les amateurs d’art et d’histoire, un petit tour à Metz, à 20 minutes d’Amnéville, fera découvrir le centre-ville aux airs médiévaux tout en allant admirer les vitraux de Chagall à la cathédrale ou de Jean Cocteau à l’église Saint-Maximin. Ainsi que le quartier impérial, avec une gare classée parmi les plus belles, bâtie par l’Allemagne lors de l’annexion de l’Alsace-Moselle. Avant de quitter la ville, un dernier arrêt peut permettre de visiter le premier établissement culturel décentralisé de France, le Centre Pompidou.
À l’origine de la boule de Noël
La Moselle garde aussi des traces des temps de guerre, à l’image de la ligne Maginot construite dans les années 1930 avec le gros ouvrage du Hackenberg situé à Veckring, à 30 mn de Metz ou d’Amnéville. Quelques kilomètres plus loin, le village de Hestroff abrite le petit ouvrage du Bois de Bousse avec trois blocs de combat, renommé le Fort aux fresques après la Seconde Guerre mondiale car recouvert de peintures murales humoristiques réalisées par les soldats en 1939-1940.
En poussant ensuite vers l’est du département, l’art est également au rendez-vous, que ce soit à Sarreguemines, cité de la faïence à 50 mn de Metz, ou, à 30 mn de là, à Saint-Louis-lès-Bitche, pays de la cristallerie Saint-Louis (datant de 1586) et de son musée. Cette escapade peut vous mener ensuite sept kilomètres plus loin vers un autre art verrier, au cœur du village de Meisenthal à l’origine de la célèbre boule de Noël, qui aurait été créée en 1858 par un souffleur de verre. Un grand centre verrier abrite un musée du verre et des maîtres verriers.
Sept restaurants étoilés
Et si votre emploi du temps vous le permet, un dernier site plus à l’est vaut le coup d’œil : le château fort de Fleckenstein, qui offre une très belle vue sur la fameuse ligne bleue des Vosges avec dans les alentours, une balade sympa autour de l’étang de Hanau ou de celui du Lieschbach. En fait, la Moselle est un paysage de contraste de couleurs entre le vert des sapins, le bleu des étangs, le rose du grès composant les ruines d’un autre temps et le jaune d’or de la pierre de Jaumont.
Mais on ne peut pas la quitter sans emporter quelques macarons de Boulay-Moselle (30 mn à l’est d’Amnéville), un panier de mirabelles (si c’est la saison), du vin AOC Moselle produit le long des méandres de la rivière, ou tout autre produit Qualité MOSL, agrément engageant à ce jour 600 producteurs, artisans, hébergeurs, restaurateurs, sites touristiques… Et n’hésitez pas à pousser la porte d’un des sept restaurants étoilés du guide Michelin, dont Toya, à Faulquemont (30 mn de Metz), distingué par une étoile au guide rouge et une étoile au guide vert (gastronomie durable).
Une forêt d’exception à Verdun
Si le territoire mosellan compte 168 habitants/km2 (1 million d’habitants), la Meuse a, quant à elle, une densité de population six fois moindre, 29 habitants au km2 (182 000 Meusiens), pour une superficie similaire autour de 6 200 km2. « Ce qui offre une réelle sensation d’espace et de liberté », souligne Christel Rigolot, chargée de relations publiques à l’agence Meuse Attractivité. Ces deux départements sont séparés par la Meurthe-et-Moselle ayant pour préfecture Nancy, connue pour sa place Stanislas décrite comme le joyau du cœur de cette ville et inscrite (avec deux autres places) au patrimoine mondial de l’Unesco.
Quant à la Meuse, c’est une destination « nature » par excellence tout en ayant été marquée par la Première Guerre mondiale. En témoigne la forêt d’exception du champ de bataille de Verdun, boisé juste après la guerre pour préserver à titre commémoratif ce lieu lourd de drames avec également des villages détruits. Cette forêt peut être parcourue à pied ou en vélo, voire survolée à bord d’un petit avion depuis l’aérodrome voisin. Située à 1 heure de Metz, elle couvre environ 10 000 hectares. C’est la deuxième forêt à avoir été labellisée forêt d’exception par l’ONF, après Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Les façades Renaissance de Bar-le-Duc
Elle abrite des espaces dédiés au souvenir comme l’Ossuaire de Douaumont, symbolisant la paix et la réconciliation avec 130 000 soldats français et allemands réunis en ce lieu, ainsi que le musée du Mémorial de Verdun, à l’approche très humaniste invitant à mieux saisir le vécu des soldats, ou encore la légendaire Tranchée des baïonnettes. Et elle est aussi un refuge pour des espèces sauvegardées, orchidées, chauves-souris ou encore batraciens (crapaud sonneur à ventre jaune). Des guides de l’ONF ou privés proposent des parcours forestiers au cœur du champ de bataille.
D’autres sites historiques méritent une visite, comme la citadelle de Montmédy, frontalière avec la Belgique et à 45 mn au nord de Verdun, ou le patrimoine de l’époque Renaissance de Marville au nord du département et de Bar-le-Duc, sa préfecture, plus au sud. « Un parcours à pied permet d’admirer les façades magnifiques de cette ville », précise Christel Rigolot. À 35 mn de là, Saint-Mihiel, petite cité de caractère, vaut aussi le détour et offre au visiteur le plaisir de découvrir les œuvres du Michel-Ange lorrain, le sculpteur Ligier Richier, en particulier à l’église Saint-Étienne.
Des guides nature pour les balades
La forêt occupe un bon tiers du territoire meusien, où se succèdent aussi vallées et plateaux agricoles. Le paysage est plutôt varié avec ainsi les côtes de Meuse couvertes de mirabelliers et de vignes (IGP Côtes de Meuse et IGP Lorraine pour les vins effervescents) et dominant les vallées et le lac de Madine. Autour de celui-ci, est posté un point d’observation ornithologique, et des balades à pied ou en bateau peuvent y être organisées. Des guides nature accompagnent aussi des randonnées autour des étangs de Lachaussée à 20 mn au nord-est de ce lac.
Le vélo a ici toute sa place grâce à l’itinéraire EuroVélo 19, qui longe la Meuse, depuis sa source, en Haute-Marne, jusqu’à la mer du Nord, en traversant la Belgique et les Pays-Bas. « Des vélos peuvent être loués à Verdun pour emprunter ce circuit et remonter sur les champs de bataille de 14-18 ou bien pousser jusqu’au musée de la bière à Stenay », note Christel Rigolot.
Dragées et madeleines
Et, là aussi, pas question de quitter cette belle région sans mettre dans son panier quelques-unes de ses spécialités, dont la confiture de groseilles épépinées à la plume d’oie, les madeleines de Commercy produites par deux fabricants, La Boîte à Madeleines et À La Cloche Lorraine, ou encore les dragées Braquier à Verdun.
« La Meuse nichée au cœur du Grand Est se dévoile comme un véritable refuge pour les amateurs de nature, d’authenticité et de slow tourisme. C’est aussi un lieu de mémoire et de culture », décrit le tout nouveau guide qui vient d’être publié sur ce département dans la collection « carnet de voyage » du Petit Futé. « C’est un territoire qui ne laisse pas indifférent quand on prend le temps de le découvrir et de s’en imprégner », renchérit Christel Rigolot.
La Lorraine ne laissera en effet sûrement pas insensibles ses visiteurs des 19 et 20 septembre et mérite de prolonger le séjour ou bien d’y revenir pour aller à la découverte d’une région qui n’est pas toujours bien connue alors qu’elle a les atouts d’« une destination surprenante ».
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