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Stockage : LCA Solutions + lance OptiElec pour faire la chasse au gaspi

Exemple de tableau de bord de l’outil OptiElec de LCA Solutions + pour un ensemble de sites de stockage du grain.

En octobre, LCA Solutions + équipe trois coopératives de son nouvel outil OptiElec qui peut permettre de réduire jusqu’à 10 à 15 % la consommation électrique d’un silo de stockage du grain.

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10 à 15 % : c’est le niveau d’économie potentielle qui peut être réalisé sur la consommation électrique d’un silo de stockage du grain grâce à OptiElec, logiciel en ligne lancé par La Coopération agricole Solutions + auprès de trois coopératives ce mois d’octobre. « Cet outil sort du développeur ; nous l’avons testé sur cinq sites. Il est à peine sorti qu’il est déjà demandé, étant donné le contexte actuel d’inflation », avance David Salardaine, consultant en énergie à LCA Solutions +. Près d’une vingtaine de coopératives pourraient être ainsi équipées dans les prochaines semaines.

Cet outil permet la chasse au gaspi en matière d’énergie électrique en s’intéressant au talon de consommation, c’est-à-dire à la consommation minimale une fois l’activité du site en arrêt. L’idée est de maintenir ce talon au plus faible niveau possible afin de limiter les pertes inutiles d’énergie et donc de réduire la facture énergétique.

Un indicateur de niveau de perte

Cette solution informatique consiste tout simplement en un tableau de bord (voir photo), accessible depuis un portail internet, qui alerte en un coup d’œil (il tient sur une page d’écran) des dérives de consommation électriques de ce talon. Et ce, pour un silo ou un ensemble de silos.

Pour mesurer ces dérives, un seuil d’alerte a été prélablement défini ; il représente la consommation maximale acceptée pour le talon. Il est affiché sur la page et est accompagné de trois indicateurs : le niveau de talon actuel, le coût annuel si le talon reste inchangé (indicateur remplacé dans le cas d’un ensemble de sites par le nombre de sites en dépassement de seuil d’alerte) et le niveau de perte en €/jour et en €/an dû au dépassement du seuil d’alerte. Un graphe, illustrant la courbe de charge, le talon et ce seuil, complète le tableau de bord.

Arrêter le compresseur la nuit

À partir de ces informations, des actions toutes simples peuvent être mises en place pour apporter des corrections, telles que le débranchement pour la nuit d’une partie des équipements jusqu’à trouver ceux qui consomment inutilement de l’énergie. « La plupart des personnes sur site savent ce qu’elles laissent allumer, mais ignorent la consommation générée », commente David Salardaine.

C’est le cas du compresseur allumé souvent en permanence. Cet équipement éteint une fois l’activité arrêtée en fin de journée, le talon baisse. Et il ne faut pas hésiter à chercher dans les moindres détails, comme en témoigne le consultant en énergie. « Sur un site du centre de la France, le talon était élevé. Le compresseur était censé s’arrêter automatiquement grâce à une horloge, mais personne ne s’était rendu compte que cette horloge était défectueuse. »

5 000 € pour dix sites

OptiElec est alimenté au quotidien par les données d’Enedis, après avoir renseigné le code du compteur de chaque silo. Un contrat a d’ailleurs été passé avec ce gestionnaire de réseau électrique par LCA Solutions +. « Cet outil permet d’obtenir une information en J + 1 et d’agir dans la foulée, alors qu’auparavant, celle-ci était fournie en n + 1 à partir de l’analyse des factures », remarque Florent Varin, directeur de LCA Solutions +.

Cet outil est né d’une idée de David Salardaine à partir des audits réglementaires menés durant trois ans sur 150 silos. Un constat en est ressorti : 10 à 15 % d’économies peuvent être réalisées sur la consommation électrique d’un silo. Le retour sur investissement peut être alors rapide puisque le coût d’OptiElec se monte à 5 000 € pour dix sites.

Hélène Laurandel

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