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Biocontrôle : la CAMN doit gérer les stocks

Le 12 juillet, sur sa plateforme d’innovation du Pâtis Malaise, la CAMN présentait à ses clients des nouveautés en biocontrôle. Aujourd’hui, la coopérative doit gérer au mieux les stocks de produits qui nécessitent des conditions particulières.

Comme dans tous les vignobles, au vu de la faible pression maladies, la CAMN, coopérative nantaise spécialiste des cultures spécialisées, fait part de stocks chez elle et chez les adhérents. Un atout vu le contexte inflationniste, même si le stockage des produits de biocontrôle est délicat.

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Après une année 2021 marquée par une forte pression mildiou, les maladies cryptogamiques de la vigne ont été nettement plus discrètes cette année, à l’exception de l’oïdium. Résultat, il y a du stock chez les vignerons, d’autant plus qu’en début d’année, ces derniers avaient anticipé leurs achats au vu des tensions sur certaines spécialités.

« Il y a des stocks chez les viticulteurs et chez nous, fait part Claude Bizieux, directeur de la CAMN, coopérative d’approvisionnement en cultures spécialisées, basée à Rezé (Loire-Atlantique). Mais vu le contexte d’inflation, il est préférable d’avoir des stocks. »

« Il faut être vigilant »

Seule difficulté pour cette coopérative experte du biocontrôle : la conservation de ces produits est plus courte, et/ou nécessite des conditions particulières de stockage, en comparaison des spécialités conventionnelles. « Certains Bt (bacillus thuringiensis) ont des DLUO (date limite d’utilisation optimale) de deux ans, d’autres de trois ans », illustre Claude Bizieux.

Quant aux diffuseurs pour la confusion sexuelle, « parfois leur pose n’est pas réalisée à cause d’incidents climatiques, comme le gel d’une parcelle. Dans ce cas, ils doivent être utilisés au plus tard l’année d’après. » Plus généralement, « il faut aussi être vigilant sur les conditions de stockage et les conditions d’utilisation », ajoute le directeur.

Une future cellule de stockage froid

De nombreux produits ayant besoin de températures de stockage basses, la coopérative prévoit de construire une cellule dédiée sur son site du Loroux-Bottereau (Loire-Atlantique), dans le nouveau bâtiment construit en 2021. « Nous avons déjà des équipements pour du  18 °C,  4 °C et + 12 °C régulé », ajoute Claude Bizieux. C’est aussi sur cette commune que se trouve sa plateforme d’innovation du Pâtis Malaise.

Le 12 juillet, elle y a présenté notamment de nouveaux produits de biocontrôle, comme le Vinivax d’UPL contre l’oïdium ou le nouveau diffuseur de phéromones Mister LE, de Biogard. Un point sur la lutte contre le gel a aussi été réalisé, une problématique croissante dans le vignoble du Muscadet.

Marion Coisne

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