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Cristal Union dévoile son plan pour répondre à l’effort énergétique

« Nous allons participer à cet effort national surtout en limitant les besoins en gaz naturel de nos usines sur le premier trimestre 2023 », précise Xavier Astolfi, directeur général de Cristal Union.

S’il lui est impossible d’arrêter les usines pour réduire la consommation énergétique de 10 %, le groupe sucrier Cristal Union accélère son plan de décarbonation et mise surtout sur un décalage de cette consommation. Son DG, Xavier Astolfi, nous a détaillé le 15 septembre les actions envisagées.

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Pour Cristal Union, qui a réduit sa consommation énergétique de 8 % entre 2010 et 2020 grâce à son plan de décarbonation, il est impossible de réduire à nouveau sa consommation de 10 % en quelques mois pour répondre à la demande du gouvernement adressée à toutes les entreprises fin août.

« L’arrêt de nos usines pour délester le réseau de gaz n’est pas envisageable en raison des risques de perte de betteraves et des dommages industriels que cela pourrait entraîner, précise Xavier Astolfi, directeur général de Cristal Union, contacté le 15 septembre. Nous allons participer à cet effort national surtout en limitant les besoins en gaz naturel de nos usines sur le premier trimestre 2023, période pendant laquelle des pics de consommation sont attendus sur le territoire. L’objectif est aussi d’éviter tout risque de rupture d’approvisionnement en gaz sur nos sites. »

Pulpes sèches quasi à l’arrêt

Cristal Union a cependant mis à l’arrêt les unités de production de pulpes sèches de betterave fonctionnant au gaz et accéléré son programme de conversion de ces unités vers une énergie issue de la biomasse. Deux sites fonctionneront ainsi dès cette campagne : Bazancourt et Sidésup près de Pithiviers. Sur la campagne à venir, le groupe produira donc quasi uniquement de la pulpe surpressée et peu de pulpes sèches. « Nous allons également poursuivre les économies d’énergie engagées sur l’ensemble de nos sites depuis des années en accélérant quelques programmes qui vont déjà donner des résultats dès cette année. »

Deux autres mesures visent à décaler la période de consommation énergétique avant ou après le premier trimestre 2023. Le démarrage de la campagne est ainsi avancé d’une semaine (cette semaine pour la plupart des sucreries) pour la terminer avant les mois de janvier-février. Les capacités de stockage du sirop de sucre et d’alcool brut en cours de campagne seront également augmentées pour transformer ces produits seulement au printemps ou en début d’été.

Chantal Urvoy

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