Une nouvelle offre de service arrive au catalogue des distributeurs Former les agriculteurs au Certiphyto
Le certificat sera obligatoire pour chaque agriculteur à partir de 2014. Agrial participe à la phase expérimentale des formations Certiphyto de ses adhérents et compte bien transformer l'essai. Le contenu et les moyens humains doivent être bien jaugés.
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«Après la création d'Agrial services en 2006, notre volonté était d'élargir les conseils liés à l'environnement. Déjà centre de formation agréé, nous avons lancé les premières sessions sur les bonnes pratiques phytosanitaires en 2007-2008 », rappelle Patrick Beauvois, responsable du marketing adhérents et de l'activité Agrial services. D'une durée d'une demi-journée, ces formations ont été progressivement étendues à une journée, puis à deux jours au cours de l'hiver 2008-2009. Le contenu portait sur l'optimisation de la pulvérisation, mais abordait également les conséquences pour l'environnement et la santé. Forte de cette expérience, c'est donc en toute logique que la coopérative demande, en juin 2009, son agrément pour les formations Certiphyto mises en place dans le cadre du plan Ecophyto 2018. Parallèlement, elle se rapproche, via Coop de France Ouest, des autres coopératives qui planchent sur le sujet : Terrena, Cavac, Coopagri Bretagne, Cecab, Eolys, et Cam 56.
Agrial obtient finalement son agrément à l'automne 2009 et nomme Isabelle Chopin comme formateur référent. Elle est assistée de Ludovic Leroux et Nathalie Lebedel, techniciens spécialisés en environnement et certifiés « Aquasite ».
Parmi les quatre voies possibles pour obtenir le Certiphyto, Agrial est agréée pour les trois formules B, C et D, c'est-à-dire : test QCM (questionnaire à choix multiple), QCM + complément de formation, et formation de deux jours sans test. La voie A, la validation des acquis académiques, n'est pas ouverte pendant cette phase expérimentale. « Pour l'instant, nous nous concentrons sur la voie D qui correspond bien à l'esprit d'accompagnement de nos adhérents », souligne Patrick Beauvois.
Le contenu des stages a été élaboré avec Arvalis-Institut du végétal et la mutualité sociale agricole (MSA). Mais faute de moyens humains suffisants, la MSA n'intervient pas directement dans les formations. Elle a préféré former les formateurs d'Agrial sur les aspects santé et mettre à disposition ses outils pédagogiques.
Méthode interactive Agrodiag
La formation porte sur l'évolution de la réglementation, l'évaluation des risques pour l'environnement et pour les personnes, la protection individuelle et la maîtrise de la pulvérisation.
Les deux jours de stage sont décomposés en neuf modules dont la durée varie de trois quarts d'heure à deux heures. Pour chacun d'eux, le programme précise les objectifs, le contenu, les méthodes pédagogiques et les moyens matériels. La première journée est assurée par un intervenant d'Agrial et porte sur les pratiques à risques vis-à-vis de la santé et de la pollution de l'eau. L'objectif est également de situer son exploitation par rapport à la réglementation, la protection de l'environnement et de proposer des améliorations. Pour cela, Agrial fait notamment appel à la méthode interactive développée par la société Agrodiag. Un logiciel (Agrodiag Vote) est installé sur le PC de l'intervenant. Il permet de relier par ondes radio les boîtiers des participants à l'ordinateur. Chaque participant peut répondre de façon anonyme à une série de questions (présentées avec Powerpoint) sur l'écran. Il fait ainsi son autodiagnostic, se situe par rapport au groupe et évalue ses marges de progrès.
Aller au-delà de la phase expérimentale
La seconde journée, une semaine plus tard, est confiée à un intervenant d'Arvalis-Institut du végétal. Elle porte sur la connaissance des produits phytosanitaires, la maîtrise de leur utilisation pour optimiser leur efficacité, et la qualité de la pulvérisation dans un contexte de protection de l'environnement. Elle aborde également les méthodes alternatives et la lutte intégrée. Les outils pédagogiques reposent sur des résultats d'essais, une démonstration de buses sur un banc de pulvérisation et l'utilisation de la réglette Pulvemethod.
Un bilan de cette première année doit être fait par le ministère de l'Agriculture. En attendant, la fin de la période expérimentale a été reportée du 30 juin au 31 décembre 2010. Et pour Patrick Beauvois, « la volonté est de continuer au-delà de cette phase expérimentale pour apporter un service aux agriculteurs et les accompagner dans l'évolution de leurs pratiques ».
Jean-Claude Ballandonne
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